Des soldats de la 1ère brigade intégrée des FARDC avaient organisé une mutinerie la nuit du jeudi à vendredi dernier. Les victimes des pillages issues de cette mutinerie viennent de se regrouper en collectif. Elles comptent mener plusieurs actions de pression, notamment, en déposant une plainte contre les FARDC, rapporte radiookapi.net
La plupart de ces victimes sont des habitants du quartier Bankoko. UneONG de défense des Droits de l’Homme basée en Ituri, Justice Plus, s’engage à les accompagner dans leurs actions.
Une trentaine de personnes étaient rassemblés lundi matin devant le siège de Justice Plus. Parmi elles, des tenanciers des boutiques pillées par les FARDC. Ils ont décidé de créer un collectif qui sera chargé de réclamer que réparation soit faite de tous les préjudices subis pendant la mutinerie.
Selon certaines victimes, ce collectif a été créé suite au silence observé par les autorités publiques de l’Ituri. Silence face au drame qui leur est arrivé. Les autorités rejettent ces accusations. Elles affirment qu’elles font pression pour que les présumés auteurs soient traduits en justice. Ceux-ci sont déjà aux arrêts.
L’ONG Justice Plus s’engage à soutenir l’action judiciaire de ces victimes. Elle promet de mettre des avocats à leur disposition. Maître Christian Lukusha, membre de justice Plus, justifie cet engagement : « nous allons les accompagner jusqu’au bout de leurs revendications. Pour permettre, justement, à toutes ces victimes là, aujourd’hui, de savoir comment mener des actions pour être restaurées dans leurs droits. D’ici jeudi, le collectif a l’intention de déposer une plainte à l’auditorat militaire contre les militaires. Nous allons également appeler l’Etat congolais, comme civilement responsable, à être derrière les barreaux, pour justement indemniser les victimes de ces actes que les militaires, sous sa responsabilité, ont commis contre les civils ».
Pour rappel, jeudi dernier, un groupe de soldats de la 1ère brigade intégrée a organisé une mutinerie à Bunia. C’était pour réclamer les 50 $ US leur envoyés chacun par Kinshasa. Une information qui a été démentie et qualifiée de fausse rumeur par leur hiérarchie.