RDC : journée ville morte peu suivie à Kinshasa, bien observée à Gemena et Zongo

L’appel de Jean-Pierre Bemba à une journée ville morte ce lundi 5 février en mémoire des victimes du Bas-Congo n’a pas été totalement suivi dans le pays. A l’exception de Zongo et Gemena à l’Equateur, rapporte radiookapi.net

A Kinshasa, supermarchés, magasins, banques, dépôts de boisson et de ciment sont restés ouverts et fréquentés comme d’habitude. Du boulevard du 30 juin à l’avenue du Commerce en passant par celle de l’Equateur, l’ambiance était celle de tous les jours. La circulation des personnes et des véhicules était effective. Rien n’a fait penser à une journée particulière. Mais la circulation est timide sur l’avenue du Commerce, contrairement aux autres jours. Néanmoins, les magasins sont restés ouverts. On a observé des passants mais moins de bousculades.

Au marché central, l’ambiance était habituelle : magasins ouverts, étalages garnis. Les gens étaient concentrés sur leurs activités. Sur l’avenue Kasa-Vubu, les gens ont vaqué paisiblement à leurs occupations. Elèves et enseignants étaient présents dans quelques établissements où est passé radiookapi.net.

Par contre à Zongo, à l’extrême nord-ouest du pays, toutes les activités étaient paralysées. A l’exception de l’hôpital général. Cette formation médicale a reçu les malades comme d’habitude.
A Gemena, aucun magasin n’a ouvert ses portes au centre commercial. L’appel lancé par Jean-Pierre Bemba a été suivi dans cette ville, fief du MLC. Les fonctionnaires sont restés à la maison. La traditionnelle cérémonie de salut au drapeau de chaque lundi n’a pas eu lieu. Les écoles primaires n’ont pas fonctionné. Les élèves du secondaire, eux, se sont rendus dans leurs établissements pour passer leur examen semestriel.

A Gbadolite, les écoles ont ouvert normalement. Mais les agents et fonctionnaires sont restés chez eux. Les boutiques appartenant aux partisans du MLC n’ont pas ouvert non plus. Les agences de transfert d’argent Soficom et Mister Cash ont renvoyé leurs travailleurs. C’est plus pour des raisons de sécurité que d’observance de la journée ville morte. Par contre, à Mbandaka, Lisala et Boende, les populations ont vaqué normalement à leurs occupations.