Province Orientale : crainte des représailles des FARDC, la population fuit, les écoles ferment

Une vingtaine d’écoles primaires et secondaires du territoire de Djugu sont fermées depuis environ trois semaines. Selon les autorités scolaires locales, les villages abritant ces écoles se sont vidés de leurs populations. Ce, suite aux opérations militaires menées par les éléments FARDC contre les miliciens de Peter Karim, rapporte radiookapi.net

Il y a trois semaines, les troupes loyalistes ont repris plusieurs localités de cette collectivité et en ont délogé les miliciens du FNI. C’est alors que ces écoles ont fermé. Selon l’autorité d’une des écoles concernées, la population a fui les villages par peur des représailles de la part des FARDC.

Cette information a été confirmée par les notables de Djugu. Ceux-ci indiquent, cependant, qu’aucune de ces écoles n’a connu de pillage ni de casse. Ndeshu Bugari, directeur de l’école primaire de Libi, parle des villages concernés par cette situation, dans la collectivité de Walendu Pitsi, à 85 kilomètres de Bunia, en territoire de Djugu. « Toutes les écoles ne fonctionnent pas dans tous les groupements de Nzukpa, groupement laudjo, groupement Dzi et Mbrubu, parce que la population est dispersée à cause des troubles des Fardc. Les gens se sont dispersés et l’école aussi a fermé automatiquement ».

Le chef de division de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel du district, Jean Mula, dit ignorer cette situation. « Cela m’étonne parce que je ne suis pas informée. Le sous-proved de Tshungu a été avec moi ce matin mais il ne m’a rien dit. Je l’ai invité, il est venu, on s’est vu… mais, vraiment ça m’étonne ».

Le chef de division a prévu une rencontre ce jeudi avec certaines autorités scolaires du territoire de Djugu. Cela, afin d’obtenir la reprise des cours au sein des écoles fermées.