Trop d'armes légères circulent à Uvira, selon RECAAL

Des cas de tueries, de vols et de pillages à main armée sont devenus monnaie courante dans ce territoire, déplore le Réseau congolais d’actions contre les armes légères (RECAAL). Son modérateur, Janvier Kabwe, l’a dénoncé vendredi à l’occasion des journées de sensibilisation sur le commerce d’armes légères, rapporte radiookapi.net

Cette insécurité grandissante est la conséquence du trafic et de la circulation à grande échelle de ces armes, a fait savoir Janvier Kabwe. Selon la source, 11 personnes sont détenues depuis jeudi à la prison centrale pour vol à main armée, et plusieurs armes et effets militaires circulent entre les mains des civils.

« Notre territoire est transfrontalier. Il est donc très perméable. On ne saura pas mettre un militaire à chaque mètre. On pense aux infiltrations, mais souvent il s’agit des trafiquants d’armes. Ils ont des colis, des sacs à dos bourrés du matériel lourd. Il ne peut s’agir que des armes », a déclaré le modérateur de RECAAL. A cela, il ajoute la menace que représentent, d’après lui, les démobilisés non pris en charge.

« On ne dit pas que ce sont les démobilisés qui sont à la base de la circulation d’armes ici. Ils constituent néanmoins une menace imminente si on ne les prend pas en charge. Ils vont se débrouiller avec leurs armes. Nous savons qu’ils n’ont pas remis toutes leurs armes », a-t-il expliqué.

Janvier Kabwe invite ainsi la population d’Uvira à la vigilance pour dénoncer tous ceux qui se livrent au trafic d’armes. La manifestation organisée par RECAAL devait se poursuivre ce samedi. Elle a pour objectif d’interpeller le gouvernement congolais et de l’inviter à signer le traité sur le commerce d’armes légères prévu pour le mois de juin prochain à New york.