Des femmes et des filles sont de plus en plus frappées par les violences sexuelles que le système judiciaire actuel ne permet pas de réprimer, déclaration de la rapporteuse spéciale du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies chargée de la question de la violence à l’égard des femmes, à l’issue d’une visite en RDC, rapporte radiookapi.net
Dans sa conférence de presse tenue vendredi au siège de la Monuc à Kinshasa, Mme Yakin Erturk s’est attardée sur trois points essentiels, à savoir la prévention de la violence, la protection des victimes, la justice et la sécurité. Malheureusement, a-t-elle constaté, les victimes de la violence sont rejetées et stigmatisées par leurs communautés. Leur accès à la justice est très limité. Ce qu’il faut, a poursuivi la rapporteuse, c’est une prise en charge à la fois médicale, psycho-sociale et économique et aussi l’accès à la justice.
Pour elle, le sort des femmes victimes est aggravé par le fait que le système judiciaire ne fonctionne pas. En juillet 2006, le parlement congolais n’est pas parvenu à adopter la loi sur la répression des violences sexuelles à l’égard des femmes, a-t-elle fait observer. Mme Erturk a ainsi appelé les autorités congolaises à s’engager dans des actions plus efficaces visant à mettre fin à l’impunité.
Pour rappel, Mme Yakin Erturk a effectué du 16 au 27 juillet 2007, une visite officielle à Kinshasa, en Ituri, au Sud Kivu et à l’Equateur, à l’invitation du gouvernement congolais.