«La création de la Brigade de mobilisation des recettes, BMR, constitue une charge de plus pour les opérateurs économiques, qui sont déjà redevables à la Direction générale des impôts.» Ces propos reviennent au président provincial de la Fédération des entreprises du Congo, Fec. Dans une interview accordée à radiookapi.net, André Kabasele souhaite une rencontre entre la Fec et les autorités de province en vue de trouver un terrain d’entente sur les impôts spécifiques à la province.
La démarche du président provincial de la Fec consiste à spécifier les impôts qui doivent être perçus par la BMR et ceux qui reviennent à la Direction générale des impôts, DGI. Car selon lui, à ce jour, les opérateurs économiques se retrouvent devant ces deux services pour chaque impôt. André Kabasele explique : «La BMR en soi, c’est un instrument du gouvernement provincial pour réaliser les recettes pouvant permettre son fonctionnement. Mais à ce que je sache, pour notre province qui est enclavé, un produit qui est importé, qui est déclaré à Lubumbashi, quand le même produit arrive, on a payé déjà à Lubumbashi la taxe de consommation, à Kananga, il faut encore payer la même taxe. C’est un dédoublement de taxation.»
Pour le président provincial de la BMR, il n’y a aucune confusion. Sa régie se limite aux taxes qui ont trait à la province en vue de développer celle-ci. Donatien Mpanya explique : «Nous sommes un nouveau service, mais le travail que nous faisons est ancien. Nous avons pris une partie des attributions de la DGI, de la DGRAD, et la globalité des attributions des services générateurs des recettes. Les attributions que nous avons eues relèvent de la province.»
Pour sa part, le directeur général de la DGI que nous avons contacté, n’a pas voulu s’exprimer.