Kinshasa : l’Etat doit près de 500 millions de dollars à la SNEL

Un transformateur de la SNEL

Un transformateur de la SNEL

La Société nationale d’électricité ressent déjà les effets de la crise financière internationale. Une diminution d’au moins 30% de ses chiffres mensuels a été constatée depuis octobre, selon son administrateur délégué général. Pour Yengo Massampu, qui s’exprimait mardi devant la presse, cette situation s’explique par le fait que certains de ses clients ne peuvent plus honorer leurs engagements. Au delà de la crise en cours, ce sont les factures impayées des grands consommateurs qui paralysent la SNEL.

Les grands, ce sont l’Etat et ses entreprises. Ils consomment plus de la moitié du courant de la SNEL., et les dettes sont importantes. En tête de liste, la Gécamines qui lui doit 282 millions de USD. Viennent ensuite la Regideso, l’Hôtel de ville de Kinshasa, la Sodimico, la SNCC et l’Onatra. C’est au total près d’un demi milliard que ces entreprises doivent à la SNEL. « Si nous percevons même 20% de ce montant, nous ferons mieux qu’aujourd’hui », déclare son patron. Comme solution, La société prévoit de renforcer le recouvrement avec la création d’une direction. Cette année 2009, elle mettra des compteurs à prépaiement dans certaines villes.

Pour combler le trou intérieur, la SNEL devra s’appuyer sur le Zimbabwe, la Namibie, la Zambie, l’Afrique du Sud et le Congo Brazza. Le voisin congolais rapporte, par mois, plus de 600 000 USD pour 60 mégawatts. LA SNEL attend plus que ça de chacun des pays de l’Afrique australe où elle vend du courant, mais il faudra d’abord finaliser des négociations avec deux d’entre eux.

L’administrateur délégué général de la SNEL était l’invité de l’UNPC, l’Union nationale de presse du Congo, au “press luncheon” organisé à Kinshasa pour un éclairage sur la situation de son entreprise.