Lubumbashi : assemblée provinciale, léthargie et malaise

Quelques bâtiments de Lubumbashi

Quelques bâtiments de Lubumbashi

Au Katanga, les députés provinciaux se tournent les pouces, bien que les travaux de leur institution soient ouverts il y a deux semaines. Depuis lors rien n’est fait. Toutes les plénières convoquées par le bureau sont toujours reportées sans aucune justification. Les élus du Katanga accusent le bureau d’éviter d’aborder en plénière les dossiers qui fâchent, notamment la gestion du budget provincial et celle de l’assemblée provinciale, rapporte radiookapi.net

La session s’est ouverte le 15 janvier dernier. Mais depuis lors, aucune plénière n’est tenue. En effet, par quatre fois, toutes les plénières convoquées ont étés reportées. Aucune explication valable n’a été fournie aux élus du Katanga. Les députés, à l’instar de l’honorable Ngandu Diemu, expriment leur ras-le-bol : « Personnellement, ça me donne l’impression de manque d’organisation. Ce n’est pas possible. Une session qui a été préparée, ça fait je crois, la 4e fois qu’on reporte la session sans qu’on nous dise pourquoi. Nous venons, on dit il y a séance et nous arrivons ; et puis une heure, deux heures après, on ne dit plus rien, ça reporte alors ça nous déstabilise nous-mêmes »

Autre signe de malaise, les députés provinciaux ont séché la plénière convoquée ce jeudi matin. A l’ouverture, 12 députés seulement sur 102 ont répondu présent. Ils ont adopté l’ordre du jour et siégé. Entre temps, leurs collègues circulaient tranquillement dans la ville, vaquant à d’autres occupations.

Interrogés sur les raisons de leur absence, les uns fustigent le manque d’organisation, les autres boudent l’ordre du jour, pas du tout intéressant à leurs yeux. Ils affirment que le bureau de l’assemblée retarde le débat sur la gestion du budget provincial par le gouvernement et celui de l’assemblée par le bureau.

Contacté, le bureau de l’assemblée provinciale n’a pas voulu s’exprimer sur ce dossier. L’opposition politique déplore, quant à elle, ce qu’elle appelle le « manque de leadership » dans la majorité en province.