Affaire Dutch international : le ministre provincial de l’Economie poussé à la démission

Centre ville de Goma

Centre ville de Goma

Débat houleux à l’assemblée provinciale du Nord Kivu mardi sur l’affaire Dutch international, une association sans but lucratif, dont de fonctionnement était jugé illégal comme coopérative de transactions financières depuis mars 2007. Devant les députés, le ministre en charge de l’économie et finance a répondu aux questions sur les enquêtes initiées afin de rembourser aux souscripteurs leurs fonds, rapporte radiookapi.net

Au cours de son exposé mardi, le ministre provincial Rumashana Bajoje a expliqué l’autorisation et les formes sous lesquelles Dutch international a fonctionné entre juillet 2007 à mai 2008, et la gestion de ses biens saisis en vue de rembourser l’argent aux membres souscripteurs.

Mais l’auteur de la question insatisfait a demandé la démission du ministre, l’accusant entre autres, de prendre du retard en exécutant quatre mois plus tard, la décision de la banque centrale demandant la fermeture de Dutch. « La responsabilité politique du ministre est engagée, je vais demander au ministre de démissionner. Et si le ministre ne démissionne pas, qu’il ne soit pas surpris que demain une motion de défiance soit déposée contre lui’ », a déclaré l’honorable Nzangi Butondo, initiateur de la Motion

Mais pour le ministre Rumashana Bajoje, l’affaire Dutch qui concerne aussi d’autres provinces doit trouver une solution au niveau national : « Le ministère de l’Intérieur, la Banque centrale du Congo et la justice suivent ce dossier. Moi, ma conscience est tranquille. » rnLa population victime est, pour sa part, à bout de sa patience.
Elle regrette que les fonds ne lui soient pas jusqu’ici remboursés. A ce jour, plus de 600 maisons de propriétaires sont passibles de vente. Et ce, à la suite des pressions subies par les débiteurs qui ont souscrit à Dutch.

Pour rappel, plus de 6 mille personnes attendent près de 13 millions de dollars américains que leur doit cette entreprise fermée en mai 2008. L’ennui, c’est que seulement un million huit cent mille dollars seraient disponibles.
Les députés accusent le gouvernement provincial d’avoir géré avec légèreté la question au détriment des souscripteurs.