Mbuji Mayi : l’Etat ne contrôle que 20 % d’emplois dans la province

Environ 80% d’emplois sont tenus dans le secteur informel, au Kasaï-Oriental contre 20% dans le secteur étatique. C’est le constat fait par la division provinciale du travail au cours du colloque sur l’emploi organisé par le ministère provincial du travail et de la prévoyance sociale, rapporte rdaiookapi.net

Selon Joseph Malaba, chef de la division provinciale du travail du Kasaï-Oriental, la raison principale de cet état est que le statut de province n’a été conféré à cette région qu’il y a peu. Il explique : « Depuis longtemps, le Kasaï-Oriental a toujours été considéré comme zone A, donc inaccessible aux investissements étrangers. Il n’y a que le secteur informel qui a marché à côté de notre Miba, et quelques entreprises agricoles. Tous les autres secteurs, infrastructures, commerce, hôtellerie, n’ont marché que dans l’informel. »

Mais au cours du colloque, les participants ont relevé qu’outre la question de son statut, le Kasaï-Oriental fait également face au manque d’énergie électrique et à une forte pression fiscale. Conséquence : fermeture ou délocalisation des entreprises existantes. Ce qui constitue un manque à gagner pour l’Etat.

Maintenant que la problématique du sauf conduit est résolu, il ne reste qu’au gouvernement provincial de promouvoir une politique fiscale de développement, a conclu le colloque qui demande également au même gouvernement provincial d’inscrire au nombre de ses priorités l’électrification de Mbuji-Mayi.