Vingt-quatre heures après l’élection présidentielle, le gouvernement parle d’un vote “massif” des populations et envisage un taux de participation au-dessus de la moyenne”. L’Observatoire congolais des droits de l’homme ne l’entend pas de cette oreille, rapporte radiookapi.net
Le ministre de la République du Congo en charge des élections, Raymond Mboulou, a indiqué dernièrement que le vote, en rapport avec l’élection présidentielle dans ce pays, a été massif. Aussi a-t-il donné des indications de participation provisoire qui se présentent de la manière suivante :Wenze (40 %), Bakongo (41 %), ville de Weso (72 %), (Dolisie, l’ancien fief du président Pascal Lissouba (64 %) et Mosendjo (72 %). Le ministre Raymond Mboulou a fustigé par ailleurs les chiffres avancés par les opposants parlant de près de 90 % de taux d’abstention.
Dans cette guerre des chiffres, l’OCDH, une ONG locale qui a eu des représentants dans tous les bureaux de vote à travers le pays a publié un tableau indiquant un taux de participation très faible. Pour Roger Bouka Owoko, directeur exécutif de l’OCDH, « la participation a été faible et peu crédible à cause des fraudes massives ».
Deux députés européens venus à Brazzaville, dans le cadre de cette élection et à leur propre initiative, ont condamné l’attitude de l’Union européenne de n’avoir pas envoyé des observateurs. Pour ces deux députés, le vote a été démocratique. On attend encore la réaction de l’Union africaine qui va devoir se prononcer incessamment.