Depuis que la crise financière a touché le chef-lieu de la province du Katanga entraînant la fermeture des quelques entreprises minières, certains hôtels ont carrément fermé faute de clientèle. Ceux qui résistent encore revoient les prix des chambres à la baisse, a constaté mercredi, radiookapi.net
En arrivant dans certains hôtels de Lubumbashi, c’est le calme plat. Sur 10 hôtels de luxe visités entre 12 et 14 heures (locales), seuls 2 ou 3 clients sont assis autour d’une table dans 3 restaurants d’hôtels; ce qui est inhabituel. Dans d’autres, les tables sont renversées et couvertes d’une nappe pour éviter la poussière. Gaël Kayumba, réceptionniste de l’hôtel du Centre, témoigne: « En terme de pourcentage, nous avions une fréquentation moyenne d’au moins 80 % de fréquentations par nuit et c’était jusque à la fin du mois de novembre 2008. Et après ça, nous sommes même descendus parfois en dessous de 10 % .»
Sur les valves des hôtels sont affichés des prix dits : « promotionnels ». Ils ont au fait chuté de 30 %, voire 50 %. Une chambre économique qui coûtait 120 dollars revient à 95 Usd. Une salle de réunion VIP, qui se négociait à 1.000 Usd, revient à 500Usd. Et malgré ce rabais, la facture se négocie toujours, tel que le déplore René Tenkesha, gérant du Guest house Mwamini : «Même à ce prix réduit quand quelqu’un arrive, il y a toujours discussions. Il y a toujours des arrangements et on arrive toujours à trouver un palliatif, un juste milieu.»rnAu total, 203 hôtels et 84 guest house sont répertoriés à la division provinciale du Tourisme. D’autres encore sont en construction. De son côté, le chef de division du Tourisme encourage les hôteliers à ne pas fermer. Car, selon lui, Lubumbashi devra accueillir des grands événements en 2010 et, par conséquent, des clients pour les hôtels.