Sommet Kabila - Kagame: les accords seront-ils respectés?

Paul Kagame et Joseph Kabila, lors de la conférence de presse à Goma

Paul Kagame et Joseph Kabila, lors de la conférence de presse à Goma

Après plusieurs occasions manquées, les présidents rwandais et congolais se sont rencontrés en tête-à-tête jeudi à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Devant la presse, Joseph Kabila et son homologue Paul Kagame se sont engagés à enterrer définitivement la hache de guerre. Radio Okapi tente d’expliquer l’enjeu de cet énième engagement entre les deux chefs d’Etat.

La RDC et le Rwanda ne sont pas à leur première promesse de privilégier le dialogue par rapport aux confrontations armées, par milices interposées. Celle de Goma, ce jeudi, serait-elle la bonne entre les deux Etats ? Selon les analystes, les causes qui sont à la base de l’inimitié entre la RDC et son voisin, le Rwanda, sont encore présentes. Le principal grief du pays de Paul Kagame contre le régime de Kinshasa est la présence des milices hutu sur le sol congolais, tandis que du côté des autorités congolaises, Kigali est accusé d’être le parrain de certains groupes armés qui mettent en mal son armée.

A la dernière rencontre de Goma, Paul Kagame a pris un engagement ferme : plus jamais, son pays n’acceptera quiconque pour déranger militairement le Congo. Ce qui est quand même une première. De son côté, le Congolais Joseph Kabila a qualifié les FDLR de bandits de grand chemin dont il faut se débarrasser. Plus facile à dire qu’à faire. Les rebelles hutus rwandais sont certes aujourd’hui pourchassés par l’armée congolaise. Rien n’indique cependant qu’ils pourraient être anéantis rapidement. Et les groupes armés qui auraient bénéficié de l’aide du Rwanda peuvent s’en passer.

Est-ce la peur du gendarme qui a provoqué le dernier sommet de Goma ? Hillary Clinton arrive dans la région, avec dans suite, le directeur de la Banque mondiale. Un message que les deux pays, la RDC et le Rwanda, semblent avoir bien compris.