Des agents de police judiciaire (APJ) de la ville de Kananga se plaignent de la vente de mandats d’emmener par les magistrats du Parquet de grande instance de cette ville. Certains Officiers de police judiciaire (OPJ), eux, se plaignent du monnayage de leurs affectations par les mêmes magistrats. Des allégations rejetées par le Procureur de la république de Kananga, Bruno Kibambe, rapporte radiookapi.net
Les agents de police judiciaire sont des fonctionnaires civils qui accompagnent les policiers pour le dépôt des convocations de la police. Certains d’entre eux se plaignent de la vente de ces documents administratifs par les magistrats du parquet de Grande instance de Kananga. Quelques officiers de police judiciaire ont dénoncé le monnayage de leurs documents d’affectation. Ils déboursent entre 25 et 50$ US pour recevoir leur lettre d’affectation, selon des officiers qui ont requis l’anonymat. En plus de l’argent versé, quelquefois ils sont obligés de fournir des rames de papier duplicateur pour être affectés, ont-ils poursuivi. Joint samedi par radiookapi.net, le Procureur de la république de Kananga, Bruno Kibambe, a rejeté ces allégations. Toutefois, il a indiqué avoir publié cette semaine un communiqué qui fixe l’opinion publique sur cette affaire. Dans ce communiqué, affirme-t-il, il rappelle que les documents d’affectation des officiers de la police judiciaire et les mandats d’amener ne se monnayent pas. Il demande aussi aux victimes de cette arnaque de dénoncer tout magistrat qui se serait compromis dans cet acte. « Je continue à mener des enquêtes, jusque là il n’ y a aucune personne[coupable de cet acte]. C’est pour vous dire que ce sont des fausses allégations. On ne peut pas vendre des mandats d’amener parce que c’est le magistrat qui signe ce document. Mais si l’on trouve quelqu’un qui détient les preuves qu’on lui a vendu des mandats d’emmener on va sanctionner », a-t-il déclaré à radiookapi.netrnBruno Kibambe a aussi affirmé avoir installé une commission de contrôle des cachots depuis qu’il a pris ses fonctions. Cette commission est constituée, d’après lui, d’un magistrat militaire de l’auditorat, d’un autre magistrat de son office et des activistes des droits de l’homme.
Pour rappel, c’est au cours d’une visite des cachots de la ville de Kananga par les activistes des droits de l’homme, que les officiers de police judiciaire et les agents de police judiciaire ont dénoncé la vente de ces documents administratifs.