Kisangani : les 10 morts de l'Institut Maikazo, c'est la méningite

Ville de Kisangani

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Ce qui n’était encore qu’une supposition a été confirmée. La maladie qui a causé la mort d’une dizaine d’élèves de l’Institut Maikazo le week-end dernier et au début de cette semaine à Kisangani est la méningite à méningocoque du type C à forme épidémique. La nouvelle a été annoncée vendredi à radiookapi.net par le maire de Kisangani, le docteur Guy Shilton Baendo.

Le maire de Kisangani appuie sa déclaration sur le résultat d’analyse de test rapide de l’inspection médicale provinciale sur des échantillons prélevés à Kisangani. « Comme l’épidémie est déjà là et l’agent causal connu, le gouverneur va entrer en contact avec le ministre de la Santé à qui revient l’attribution de déclarer une épidémie. Dès que l’épidémie est déclarée, nous allons l’attaquer par tous les moyens possibles. On pourra prévoir une campagne de vaccination pour toute la population vulnérable », a déclaré le docteur Guy Shilton Baendo à radiookapi.net rnLe docteur Guy Shilton Baendo a rappelé les mesures déjà prises localement pour faire face à cette épidémie de méningite. D’après lui, la prise en charge avait déjà commencé après la réunion de crise tenue au siège de l’exécutif provincial. Cette réunion avait regroupé les médecins chefs de zone de santé de la ville de Kisangani, les bourgmestres, les responsables de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel et les dirigeants des confessions religieuses. A l’issue de cette réunion, un protocole de prise en charge médicale avait été établi et les partenaires ont fourni des médicaments, a indiqué le maire de Kisangani, Guy Shilton Baendo.

Pour rappel, dix élèves de l’Institut Maikazo, dans la commune de la Tshopo, à Kisangani sont décédés en l’espace d’une semaine, d’une maladie qui était alors supposée être de la méningite. Le bilan de cette étrange maladie avait été revu à la hausse mercredi. De dix décès de l’Institut Maikazo, on est passé à 15, selon certains responsables sanitaires. Des chiffres contredits par l’inspection provinciale médicale. Cette dernière avait parlé de 6 décès et 9 cas d’hospitalisation.
Certains malades sont actuellement hospitalisés ou gardés dans quelques groupes de prière ou confessions religieuses de la place.