Mbuji-Mayi : les ONGDH plaident pour l’amélioration des conditions de détention à la prison centrale

La prison centrale de Walikale au Nord-Kivu. Radio Okapi/Photo Sifa Maguru

Les ONG des droits de l’homme  du Kasaï Oriental demandent au gouvernement central d’améliorer urgemment les conditions de détention dans la prison de Mbuji-Mayi. Elles ont à cet effet publié un communiqué de presse le 28 août à Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï Oriental.

Les chiffres issus de cette prison sont alarmants. Les statistiques disponibles au 25 août 2015 renseignent qu’il y a 815 détenus dans une prison exiguë, d’une capacité d’accueil initial de 200 personnes. Deux cent douze prisonniers sont atteints de la tuberculose. De 1er janvier au 30 août, vingt-trois prisonniers sont décédés de la tuberculose et de la mauvaise alimentation, renseigne le communiqué.

Les ONGDH de Mbuji-Mayi qualifient les conditions de pensionnaires de la prison de Mbuji-Mayi, de « proche de l’holocauste». Pour améliorer cette situation, elles recommandent à la justice de de procéder à la vérification des dossiers de tous les détenus, afin que chacun soit fixé sur son sort.

Ces ONG demandent au gouvernement d’envoyer régulièrement la dotation pour la ration alimentaire et de délocaliser cette maison carcérale. Soumettre au parlement le financement pour la construction et l’équipement d’une autre prison moderne, respectant les standards internationaux, figure aussi parmi les recommandations à l’endroit de l’exécutif national.

Les rédacteurs de ce communiqué souhaitent par ailleurs que le gouvernement provincial s’implique dans la prise en charge des prisonniers. Ils motivent leur appel par le fait que les autorités nationales et locales demeurent insensibles à toutes les alertes face à la situation inquiétante de détenus de la prison centrale de Mbuji-Mayi.

Les ONG des droits de l’homme Centre de droits de l’homme et des droits humanitaires (CDH), Action contre l’impunité des droits de l’homme(ACIDH), Fondation Frankel Van Ler (FKVL),Protégeons la vie humaine (PVH), et l'Union des femmes pour les droits de l’homme (UFDH), ont participé à la rédaction de ce communiqué. 

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