Ambroise Kamukuni: «Il peut arriver qu'un membre du parti conteste la décision de son président»

Des députés lors de la plénière à l’Assemblée nationale congolaise le 15/06/2015 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Pour le constitutionnaliste Ambroise Kamukuni, la contestation d'une décision du chef d'un parti ne peut pas être considérée comme un départ délibéré de la formation politique. Ce membre de la Majorité présidentielle estime qu'il peut arriver qu'un membre du parti conteste la décision de son président. Un tel désaccord ne doit pas, selon lui, être considéré comme un départ volontaire du parti qui occasionne l'abandon de son mandat parlementaire.  

Ambroise Kamukuni réagissait aux démissions consécutives à l'exclusion des sept partis politiques de la Majorité présidentielle (MP). Certains membres de ces partis ont exprimé leur désaccord avec leurs leaders qui ont adressé une lettre ouverte au chef de l'Etat. Pour certaines personnalités politiques, ces membres qui ont contesté la ligne politique de leurs partis doivent perdre leurs mandats.

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Mais Ambroise Kamukuni affirme que le départ d'un parti politique ne peut pas être «présumé».

«Si on s'écarte de la ligne d'un parti politique, généralement le parti politique a une commission de discipline qui procède normalement à inviter le membre qui conteste. On l'entend. Si on estime que les clauses des statuts ou du règlement intérieur ont été violées et que ça donne lieu à l'exclusion, en ce moment-là, on l'exclura. On ne peut pas supposer», argumente-t-il.

Par ailleurs, le constitutionnaliste estime que ce qui se passe actuellement «dans le microcosme politique congolais démontre le dysfonctionnement clair des partis politiques congolais».

Il regrette notamment que la plupart des partis soient dirigés par des « roitelets ».​

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