L’Avenir: « Henri-Thomas Lokondo, un candidat rebelle »

Le député Henri Thomas Lokondo lors d’une plénière à l’Assemblée nationale congolaise le 15/06/2015 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse du vendredi 16 octobre 2015

Plusieurs journaux parus ce vendredi reviennent sur l’élection du premier vice-président et du rapporteur du bureau de l’Assemblée nationale prévue ce samedi.

Alors que sa famille politique, la Majorité présidentielle, avait déjà choisi son candidat, le député Henri-Thomas Lokondo a déposé sa candidature au poste de premier vice-président.

L’Avenir le qualifie de candidat rebelle.

Contre toute attente, observe le journal, l’honorable Henri-Thomas Lokondo a déposé hier sa candidature au poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale, pendant qu’il n’était pas désigné par sa famille politique.

Le fait pour lui d’avoir maintenu sa candidature malgré que la Majorité présidentielle ait porté son dévolu sur Luhonge Kabinda Ngoy, est un acte de rébellion pur et simple envers la plate-forme présidentielle, commente L’Avenir.

A en croire le quotidien, cette rébellion a visiblement irrité l’autorité morale de la Majorité présidentielle, le président Joseph Kabila Kabange.

Le journal voit dans cette candidature une manœuvre de l’élu qui veut obtenir un autre poste : l’objectif inavoué est de pousser le chef de l’Etat à le nommer dans deux postes de responsabilité qu’il convoite : soit au Gouvernement, comme ministre en charge de la Coopération internationale, soit Conseiller du chef de l’Etat en matière de sécurité, poste qu’il avait du reste occupé il y a quelques années.

Pour cette élection au bureau de l’Assemblée nationale, La Prospérité se lance dans les pronostics.

Les candidats, Floribert Luhonge- Nono Berotshang, respectivement, 1er vice-président et rapporteur du bureau de l’Assemblée nationale, bénéficient de la faveur des pronostics, estime le journal qui rappelle que les deux sont les candidats de la Majorité présidentielle.

Dans le choix de la majorité de soutenir les deux élus, le journal voit des raisons « géopolitiques ».  

Ainsi, argumente le quotidien, Floribert Luhonge, natif du Katanga, devrait-il  remplacer, poste pour poste, le Patriarche Katangais,  Charles Mwando Nsimba. L’Iturien Nono Berotshang viendrait occuper le poste de rapporteur laissé vacant par son frère du coin, Norbert Ezadri.

La Prospérité se fait toutefois un peu de souci pour Floribert Luhonge qui devra, sauf désistement de dernières minutes, affronter Henri-Thomas Lokondo. Ce dernier compte beaucoup sur la dynamique de la salle pour retourner la situation en sa faveur, indique le journal.

Pour sa part, Forum des As estime que l’élection de samedi est un test pour la majorité.

L’exercice consiste à savoir si le pouvoir conserve encore la majorité à l’Assemblée nationale, note le confrère pour qui une victoire du ticket Luhonge-Berocan sera synonyme d’assurance que la situation est sous contrôle.

Car, en régime semi-présidentiel ou semi parlementaire, qui tient la Chambre basse du parlement tient le Gouvernement et donc la réalité du pouvoir.

De son côté, Le Phare s’intéresse à l’actualité au sein de l’UDPS.

Le journal révèle que Bruno Mavungu, Secrétaire général du parti d’opposition, et Bruno Tshibala Nzenze, son adjoint séjournent à Bruxelles, en Belgique, depuis le mardi 13 octobre.

Selon des sources proches de ce parti, écrit le quotidien, ils y répondent à une invitation expresse de leur président national, Etienne Tshisekedi, qui tient à échanger avec eux au sujet non seulement de la santé du parti, de ses membres et de leurs familles restés au pays, mais aussi de la situation politique : dialogue politique, Ceni, G7.

Dans un article intitulé « Les virtuels candidats », Congo Nouveau publie les résultats d’un sondage d’opinion des potentiels candidats à la présidentielle de 2016.

Le sondage donne Moïse Katumbi gagnant avec 27% de suffrages devant Vital Kamerhe (18%).

En troisième position, on retrouve Pierre Lumbi (8,2%), l’ancien conseiller du chef de l’Etat en matière de sécurité devenu l’un des leaders du G7.

Aubin Minaku est le premier membre de la Majorité présidentielle sur ce classement. Il est quatrième avec 5% de suffrage, devançant Mukwege (3,4%), Félix Tshisekedi (3,2%) et Matata Ponyo (2,6).