Walikale: risque de rupture de médicaments au centre de santé de Matchumbi

Des médicaments à la pharmacie d'un hôpital de Kinshasa le 03/06/2013. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le centre de santé de Matchumbi à Kashebere dans le territoire de Walikale ne sera plus ravitaillé en médicaments dans 48 heures à dater de ce vendredi 27 novembre, a annoncé jeudi l’ONG Medair qui appuyait  cette formation médicale en produits pharmaceutiques depuis deux mois.

Le centre de santé de Matchumbi est la seule formation médicale opérationnelle  à Kasherebe dans le groupement de Luberike. Il facilite depuis quelques semaines l’accès aux soins de santé primaire à près de trente-sept mille personnes retournés depuis plus d’un mois dans cette localité.

En octobre dernier, ces personnes avaient fui des affrontements  entre les  Forces armées de la RDC (FARDC) et  Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) du chef rebelle Janvier Kalahiri dans leur localité.

Medair répondait aux évènements spécifiques à Matchumbi. Cette intervention à Matchumbi va finir lundi. Mais l’ONG va continuer à travailler dans le territoire de Walikale, où elle va travailler notamment dans les centres de santé à Limangi, Nkimba, Misau, et Robe dans la zone de santé de Kibua.

De leur côté, les notables de Kashebere se disent «inquiets» de la suspension de l’appui de Medair. Ils appellent le gouvernement central à œuvrer pour que les humanitaires opérant dans  le secteur de la santé retournent dans la région afin de venir en aide aux populations démunies de Kasherebe.

«Quand Medair va fermer ses activités, on ne sait pas qui va encore aider la population vulnérables du groupement Luberiki. C’est pourquoi, nous sollicitons une  assistance aux autorités pour qu’elles puissent faire tout l’impossible afin que les humanitaires puissent encore reprendre leurs activités dans le territoire de Walikale», a-t-il plaidé.

Plusieurs humanitaires du secteur de la santé avait en effet abandonné leurs activités à Walikale, il y a quatre mois, pour cause d’insécurité engendrée par la présence de plusieurs groupes armés dans la région.

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