Le dialogue «ne doit pas aboutir au changement de la constitution en RDC», selon l’Apukin

Des professeurs de l’Université de Kinshasa(Unikin) le 2/11/2011, lors d’une assemblée générale de leur association en sigle Apukin. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le dialogue politique en RDC est  un «espace de vérité et de réconciliation», ont estimé les membres de l’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa (Apukin), au cours d’une assemblée générale extraordinaire tenue  mardi 29 décembre à Kinshasa. Mais, selon l’Apukin, ce forum ne doit pas aboutir au changement de la constitution.

A l’issue de cette rencontre, le secrétaire rapporteur de l’Apukin, Barnabé Milala, a déclaré :

«L’Association des professeurs de l’Unikin constate avec regret que le processus électoral en RDC est au point mort et appelle au dialogue national et inclusif. Tout en soutenant ce dialogue, l’Apukin estime qu’il ne doit pas aboutir au changement de la constitution en RDC. Elle considère le dialogue comme un espace de vérité à même de consolider les valeurs démocratiques.»

Dans un message radiotélévisé le 28 novembre dernier, le chef de l’Etat Joseph Kabila avait annoncé la convocation d’un «dialogue politique national inclusif », lançant ainsi un « appel ultime» à ceux qui hésitent encore à rejoindre cette voie des négociations pour donner sa chance à la «relance du processus électoral.»  

Selon le professeur Milala, les performances économiques réalisées par le gouvernement congolais doivent permettre de réunir les moyens pour organiser les élections au pays.

«La révision du fichier électoral souhaité et le financement des élections ne peuvent devenir des contraintes insurmontables pour la tenue des élections présidentielle et législatives dans le délai constitutionnel», a-t-il ajouté.

Au cours de cette même assemblée générale extraordinaire, l’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa a condamné la recrudescence de l’insécurité dans le territoire de Beni (Nord-Kivu) et au Nord-Katanga, demandant au gouvernement et à la Monusco de prendre des dispositions nécessaires pour mettre fin aux tueries massives répétées des populations civiles dans ces parties de la RDC.

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