Goma: retour au calme après des manifestations au quartier Mugunga

La police nationale tente de dégager la route Goma-Saké, barricadée par des manifestants, au quartier Mugunga. Radio Okapi/Ph. Marc Fimbo

Le calme est revenu mardi 29 mars en début d'après-midi au quartier Mugunga à Goma après un soulèvement populaire consécutif au meurtre du chef de ce quartier. Des sources sur place parlent d’un calme « apparent ». Deux manifestants ont été arrêtés. Un enfant a été blessé par balle à la jambe.

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Des sources locales rapportent que la circulation a repris normalement. La présence de la police dans le quartier a été renforcée par celle de l’armée.

Les forces de l’ordre ont levé les barricades placées par les habitants pendant la journée pour empêcher le trafic sur la route Goma-Saké. Munis de couteaux, de machettes, de bèches, de bidons d’essence, ces habitants sont descendus dans la rue pendant la matinée.

Ils manifestaient pour demander à la cour militaire de prononcer le verdict du procès contre les présumés assassins de Kadede Nsindiro, le chef du quartier Mugunga, abattu dans la nuit de vendredi à samedi dernier.

La cour militaire a ouvert, quelques heures après ce meurtre, un procès en flagrance contre cinq suspects, parmi lesquels deux militaires et le chef du quartier Lac-vert, un quartier proche de Mugunga. Elle avait ensuite décidé de renvoyer au 6 avril prochain le  prononcé du verdict. Ce qu’ont désapprouvé les habitants du quartier Mugunga.

Les jeunes de Mugunga réclamaient également la restitution du corps du chef de leur quartier.

La police nationale qui a tenté de disperser les manifestations dans la journée s’est heurtée à une résistance des manifestants. D’après des sources locales, c’est à balles réelles que les forces de sécurité ont tiré pour disperser les manifestants. Deux personnes ont été arrêtées. Un enfant a été blessé par balle à la jambe.

Sur place au quartier Mugunga, des sources locales indiquent que la tension demeure. Plusieurs habitants ont formé des attroupements, à proximité des forces de l’ordre, qui ont renforcé leur présence dans le quartier.

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