Forum des As: «BIAC : la tempête est passée»

 

Une agence de la Banque internationale pour l'Afrique au Congo (Biac) située à l’immeuble Forescom à Kinshasa-Gombe, le 05/04/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompêngo

Revue de presse du mercredi 6 avril 2016
 
La situation que traverse la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo(BIAC) est largement commentée par la presse de Kinshasa.
 
«BIAC : la tempête est passée, annonce le gouverneur de la BCC», titre Forum des As. Le problème de trésorerie à la BIAC appartient désormais au passé, affirme le journal qui reprend les propos de  Déogratias Mutombo, gouverneur de la BCC. «Nous avons donné suffisamment de la liquidité à cette grande banque pour lui permettre de poursuivre ses activités»,  a assuré l’autorité monétaire.
 
Le quotidien rappelle les propos du gouverneur de la BCC pour qui, ce sont les clients qui font la force de leur banque. Ils doivent la protéger et la soutenir. Il ne faut pas exercer une forte pression sur sa banque par des retraits massifs, a-t-il recommandé, selon le tabloïd.
 
« Ouf de soulagement depuis hier. BIAC : Déogratias Mutombo confirme la reprise des activités ! », s’exclame La Prospérité. La BIAC est en train de sortir lentement des difficultés de liquidité dans lesquelles elle s’est retrouvée depuis le mois de février dernier, assure le journal. Le quotidien fait remarquer que non seulement il y a des retraits qui sont enregistrés, mais l’on note aussi des versements par certains clients.
 
Le Phare, prudent, se donne une période d’observation. La banque et sa clientèle se trouvent ainsi engagées dans le round d’observation, commente le tabloïd, pour qui, il est important, pour la BIAC, de  rétablir la confiance perdue auprès de la clientèle.
 
Pour que la BIAC sorte définitivement de la mauvaise phase, le concours de tous – pouvoirs publics, clients, banques partenaires – s’impose, conseille le Journal. Car, à travers sa survie se joue non seulement celle d’autres institutions financières privées mais aussi de l’ensemble du monde des affaires en République Démocratique du Congo, conclut Le Phare.
 
L’apparition des noms de certains congolais dans l’affaire  «Panama papers», ce regroupement des documents qui révèlent les avoirs cachés, dans des paradis fiscaux opaques, de leaders politiques mondiaux, de réseaux criminels, de stars du football ou de milliardaires fait la une du même journal.
 
Le scandale «Panama Papers» alimente les commentaires dans la presse de Kinshasa. Dans ce dossier, écrit Le Phare, de l’argent caché dans des paradis fiscaux, des noms sont cités en désordre, dont ceux des Congolais. Cela trouble de nombreux esprits dans un pays scandaleusement riche en ressources naturelles mais où la majorité des citoyens vivent en-dessous du seuil de pauvreté.
 
Dans le souci de clarifier les choses et d’éviter des procès d’intention à l’endroit des présumés pilleurs des richesses nationales, il est souhaitable que le Parquet Général de la République ou, mieux, le Conseiller Spécial du Chef de l’Etat chargé de la bonne gouvernance, de la lutte contre la fraude, le terrorisme et le blanchiment des capitaux, ouvre des réquisitions d’informations sur
les allégations d’évasion des capitaux au préjudice de la communauté nationale, suggère Le Phare.
 
Dans un autre registre, Forum des As s’intéresse au dialogue politique qui ne fait pas des progrès.
« Quatre mois après la signature de l’ordonnance portant sa convocation, dialogue : toujours pas de comité préparatoire », rappelle le quotidien.
 
Quatre mois et six jours se sont passés depuis la signature de l’Ordonnance portant convocation du Dialogue politique national inclusif en RD Congo, constate le tabloïd. Signée le 30 novembre 2015, indique le journal, ladite ordonnance stipule clairement en son article 2 : « la tenue du Dialogue est précédée de la mise en place, dans un délai ne dépassant pas dix jours, à dater de la signature de la présente Ordonnance, d’un comité préparatoire». Ce qui n’est toujours pas fait, constate le journal. Ceci renforce le «scepticisme des Congolais qui croient de moins en moins en ce Dialogue», conclut le journal.