RDC: le G7 appelle la Monusco à garantir la sécurité de Moïse Katumbi

Moise Katumbi, gouverneur du Katanga et Président du TP Mazambe le 03/04/2013 au stade de martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le G7 appelle la Monusco à garantir la sécurité de son candidat désigné à la prochaine présidentielle, Moïse Katumbi Chapwe. Lors d’une conférence de presse tenue vendredi 22 avril à Kinshasa, le vice-président de cette plateforme de l’opposition, Olivier Kamitatu Etsu dit redouter que l’ex-gouverneur du Katanga et ancien allié du président Kabila soit devenu la cible des attaques armées.

Sa crainte, dit-il émane de l’action des policiers qui ont tiré sur les effigies de Moïse Katumbi implantées devant le siège de l’UNAFEC à Lubumbashi (Haut-Katanga).

«Quand des hommes armés tirent à balles réelles sur une affiche, alors on peut douter légitimement et même craindre qu’ils tirent à balles réelles sur celui qui incarne cette affiche», a indiqué Olivier Kamitatu.

Réagissant sur la mise à sac des sièges de l’UNAFEC, ce cadre de G7 a dénoncé ce qu’elle a qualifié « d’entraves aux libertés fondamentales » d’un parti politique d’exercer librement ses activités.

Il a également fustigé l’instrumentalisation des forces de l’ordre à des fins politiciennes pour saccager des sièges de l’UNAFEC:

«Le G7 s’étonne que l’affichage des portraits de l’honorable Moïse Katumbi dont l’annonce, en mars dernier, de la candidature à la prochaine élection présidentielle avait été qualifiée de non-événement par la Majorité présidentielle, ait conduit aux agressions contre l’UNAFEC à la fois à Kinshasa et à Lubumbashi».

Olivier Kamitatu a par ailleurs émis des doutes sur l’aboutissement du dialogue national malgré la présence du représentant de l’Union africaine (UA), Edem Kodjo.

«Il est illusoire de penser qu’une rencontre politique peut réussir et contribuer à débloquer la situation actuelle sans sincérité et engagement formel du Président Kabila et ses partisans de respecter strictement la Constitution », a-t-il poursuivi.

Ce dialogue avait été annoncé depuis novembre dernier par le chef de l’Etat pour baliser le chemin des élections apaisées.

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