Kinshasa: 3 policiers poursuivis pour meurtre de 2 personnes

Accident de circulation causant la mort des passagers dans la nuit du 21/04/2014 sur l’avenue de la libération ex-24 novembre à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le procès de trois policiers territoriaux (communaux) de la commune de Kalamu et chauffeur de taxi s’est ouvert lundi 11 juillet à Kinshasa. Ces personnes sont accusées d’être à la base d’un accident de circulation ayant causé la mort de deux filles, dimanche dernier au quartier Matonge.

Ce bilan donné par quelques témoins est contesté par l’autorité urbaine. Elle indique qu’il n’y a pas eu de morts mais des blessés graves. Ils ont tous été conduits à l’hôpital Saint Joseph, a ajouté le bourgmestre de la commune de Kalamu.

Les présumés coupables de l’accident sont aux arrêts et comparaissent en chambres foraines devant le tribunal militaire de garnison à la maison communale de Kalamu à Matonge-Victoire.

Après recoupement  des faits, il nous revient que les policiers se disputaient le volant avec le chauffeur d’un taxi communément appelé « Ketch » en vue d’un rançonnement.

Le chauffeur a refusé de donner l’argent aux policiers. Une altercation s’en est suivie. Le conducteur du véhicule a alors tenté de s’enfuir. Un policier des policiers qui étaient se disputait le volant et le siège du chauffeur, a appuyé sur l’accélérateur en lieu et place du frein.

Partie en vitesse, la voiture a cogné deux filles sortaient du culte dominical à la paroisse Saint Joseph. Elles seraient mortes sur place, d’après les témoins.

« Au total il y avait six personnes et deux personnes sont mortes sur place », a témoigné une dame qui avait vécu la scène.

Pour sa part, le secrétaire provincial de l’Association des chauffeurs congolais (ACCO) condamne les policiers territoriaux qui, selon lui, ne seraient pas habilités à réguler la circulation routière.

« Les policiers territoriaux n’ont ni la compétence, ni la qualité d’interpeller les chauffeurs. Ces attributions reviennent à la Police de circulation routière. C’est elle qui a la matière », a-t-il indiqué.

Un chauffeur trouvé sur place interpelle quant à lui ses collègues et les appelle au respect du code de la route.

Les audiences foraines vont se poursuivre ce mercredi. ​
 

Lire aussi sur radiookapi.net: