Nord-Kivu: 6 présumés ADF comparaissent après le massacre de Beni

Photos du Rond Point de Beni.JPG

Six présumés rebelles ADF comparaissent, depuis samedi 20 août, devant la Cour militaire opérationnelle du Nord Kivu,  siégeant en matière répressive en chambre foraine, à Beni.

Ces prévenus sont accusés de perpétrer des massacres des civils dans le territoire de Beni et ses environs dont le dernier remonte en une semaine.

Le ministère public les poursuit également pour participation à un mouvement insurrectionnel et crime contre l’humanité par meurtre et terrorisme dans cette partie du Nord-Kivu, en proie à l’insécurité (viol, vol, pillage et tuerie).

Ces prévenus sont: le Tanzanien Kaiyagi Djuma, le Congolais Kasereka Djuma ainsi que des Ougandais Sempela Muswabo Toyota, Jackson  Muhindo Kababo, Saka Muhindo Kitswamba, Jean-Baptiste Kasereka.

Pendant leur identification, le prévenu Sempela Muswabo a reconnu avoir été recruté en Ouganda et enrôlé dans l’ADF depuis  bientôt cinq mois. Ce dernier affirme avoir été chargé de montage et démontage des armes de cette rébellion ougandaise.

Le prévenu  Muhindo Kababo, lui, a reconnu avoir participé à la dernière attaque meurtrière des ADF dans la commune rurale d’Oicha, en territoire de Beni.

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Sur requête des avocats des prévenus, la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu a renvoyé la poursuite de ces audiences à lundi prochain. Ils disent avoir introduit cette requête en vue de leur permettre de préparer la défense de leurs clients en compulsant les dossiers judiciaires avant le début de l’instruction des faits par cette cour.

Un dispositif sécuritaire militaire et policier est déployé tout autour de la mairie de Beni et dans d'autres avenues menant vers la tribune du 8 Mars ou se tient ce procès.

Ce procès a débuté une semaine après que les présumés ADF avaient massacré une cinquantaine de civils dans la ville de Beni.

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