Kongo-Central: les autorités justifient l’interdiction de la marche à Matadi

Aimé Muaka, conseiller politique du gouverneur du Kongo-Central affirme que le gouvernement provincial a interdit la marche organisée par trois députés nationaux à Matadi « pour chercher un climat de paix ». Il soutient que l’interdiction d’une marche n’est pas une particularité du Kongo-Central. D’autres villes font la même chose, indique-t-il.

« Pour chercher un climat de paix, les autorités qui sont censées  protéger les personnes et leurs biens ont jugé bon d’interdire cette marche ici. Ce n’est pas seulement au Kongo-Central ou à Matadi que cela se passe. Cela s’est passé aussi à Kinshasa, à Lubumbashi et dans d’autres villes du pays », s’est justifié Aimé Muaka.

Les députés Fabrice Puela, Muller Luthelo et Papy Mantezolo ont organisé mardi une marche pour dénoncer la « mauvaise gestion de la province » du Kongo-Central par le gouverneur Jacques Mbadu. Une manifestation dispersée par la police.

Aimé Muaka rejette les accusations de mauvaise gestion portées par les trois députés. Selon lui, ces griefs portés contre le gouverneur du Kongo-Central Jacques Mbadu, traduisent « la haine » des accusateurs.

« Le Kongo-Central est classé parmi les provinces pacifiques, bien gérées, bien contrôlées. Les autorités nationales qui passent par le Kongo-Central félicite le gouverneur Jacques Mbadu par rapport à sa gestion », rapporte le conseiller politique du gouverneur.

Un policier a créé la panique

Les organisateurs de la marche accusent un policier d’avoir fait dégénéré la situation.

Le député Papy Miantezolo relate que les organisateurs étaient en train d’expliquer à la population les raisons de l’annulation de la marche décidée par les autorités, lorsqu’un policier a créé la panique en lançant une bombe lacrymogène.

«Nous avons négocié avec les policiers et nous avions démontré qu’il y avait un monde fou. Nous leur avons demandé de nous permettre de communiquer avec la population pour leur dire les raisons de notre présence. La police nous a compris et nous avons communiqué avec la population. Au moment où nous  avons voulu disperser la foule, il y a eu des injures entre les policiers et la population. Malheureusement, l’un des policiers qui n’avait pas la maîtrise a lancé une bombe lacrymogène. C’est ce qui a fait dégénérer les choses », raconte le député.

Les organisateurs font état d’un manifestant blessé alors que la police indique que trois policiers ont été blessés au cours de ces incidents.
 

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