RDC : l’ONU appelle les acteurs politiques à « collaborer pour une solution rapide avant le 19 décembre »

L’Organisation des Nations unies (ONU) demande aux acteurs politiques de la RDC à collaborer « de bonne foi et dans un esprit de compromis, à la recherche d'une solution politique rapide, avant le 19 décembre». Le deuxième et dernier mandat présidentiel de Joseph Kabila expire à cette date.
 
Dans une déclaration faite lundi 5 décembre à New-York, le président du Conseil de sécurité, Román Oyarzun Marchesi souhaite que cette collaboration ouvre la voie à la tenue «le plus rapidement possible d'élections pacifiques, crédibles et ouvertes à tous et [qu’elles se tiennent] dans les meilleurs délais».
 
Après sa visite en RDC du 11 au 13 novembre dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU se dit préoccupé «par le risque de déstabilisation que l’absence de règlement rapide et consensuel de la crise politique actuelle fait peser sur le pays et la région dans son ensemble comme en témoignent les violences des 19 et 20 septembre », ayant fait plusieurs morts à Kinshasa.
 
Román Oyarzun Marchesi salue les efforts de médiation actuellement menés par la Conférence épiscopale nationale du Congo et encourage la région à poursuivre son action en faveur de la conciliation.
 
Le Conseil de sécurité dit prendre acte de l’accord politique conclu le 18 octobre dernier à l’issue du dialogue politique et note la désignation d’un nouveau premier ministre.
 
Selon Román Oyarzun Marchesi, le Conseil est « encouragé par l’engagement unanime des acteurs congolais à empêcher la déstabilisation (…) afin d’assurer la stabilité, le développement et la consolidation de la démocratie constitutionnelle en RDC.

Dans son discours, le président du Conseil de sécurité a encouragé les acteurs politiques qui n’ont pas signé l’accord politique « de continuer à participer au dialogue ».
 
Respect des libertés fondamentales
 
Le Conseil encourage également le gouvernement et les autres parties concernées à créer des conditions nécessaires pour que soient assurés la liberté d’opinion et d’expression, la liberté de réunion et un accès équitable aux médias, y compris aux médias d’Etat.
 
Pour Román Oyarzun Marchesi, les autorités devraient respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales, « en particulier les droits de l’hommes et les libertés fondamentales ».
 
Par ailleurs, le Conseil de sécurité exhorte l’opposition « à se montrer responsable en assurant le caractère pacifique de leurs rassemblements ».
 
Tous les partis politiques sont invités à faire preuve de plus de retenue dans leurs actes et leurs déclarations, afin de s’abstenir de recourir à la violence, aux discours violents ou à toute autre provocation, recommande le Conseil de sécurité.
Il invite les responsables des partis politiques et leurs sympathisants « à résoudre leurs différends par des moyens pacifiques ».​
 

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