Pierre Lumbi: «Charles Mwando était un homme de conviction, qui a mené un combat pour la liberté et la démocratie»

Pierre Lumbi, président du parti politique Mouvement social pour le renouveau (MSR) et vice-président du G7, révèle qu’il a connu Charles Mwando, décédé lundi 12 décembre à Bruxelles (Belgique) de suites d’une longue maladie, il y a plus de trente ans quand il était gouverneur du Grand-Kivu. Selon lui, le défunt était un homme de conviction qui a tout abandonné comme privilèges et avantages d’Etat pour s’engager dans un combat pour la démocratie.

M. Lumbi a loué l’engagement politique de Charles Mwando :

 « Je voudrais ici rendre hommage particulier à cet homme qui est un homme de conviction, qui a, toute sa vie, mené un combat pour la liberté et pour la démocratie. Très peu de gens savent que Charles Mwando Nsimba a été aussi parmi les treize parlementaires qui, à l’époque de Mobutu, s’étaient révoltés contre la dictature avec Etienne Tshisekedi. Eh bien c’est avec la même vigueur que jusqu’à ses 80 ans il a mené ce combat jusqu’au dernier jour».

L’ancien conseiller du chef de l’état Joseph Kabila en matières de sécurité, fait remarquer que Charles Mwando a abandonné les privilèges qu’il avait au Parlement pour poursuivre le combat de la démocratie.

« C’était un homme d’Etat qui entreprenait tout avec autorité, avec compétence et avec efficacité. Un homme de 80 ans qui a préféré, au lieu de prendre une retraite calme, de tout abandonner comme privilèges d’Etat, comme avantages et s’engager dans un combat pour la démocratie et mourir pendant qu’il est en train de mener ce combat, eh bien nous lui enlevons le chapeau», indique Pierre Lumbi.

Pour le président du MSR, le défunt était aussi un agent de développement rural:

« Je connais Mwando depuis une trentaine d’années dans la région de l’ancienne province du Kivu, où il était gouverneur et où beaucoup de Kivutiens le considèrent comme l’un des meilleurs gouverneurs de cette province. Je n’étais  qu’un petit animateur d’ONG des milieux paysans et nous nous sommes liés d’amitié entre un petit paysan et un grand gouverneur. Nous avions une passion commune : l’agriculture et le développement rural. Et je peux vous dire que c’est un homme, qui, à cette époque-là, avait énormément donné pour que cette région puisse se développer, notamment en ce qui concerne les routes de desserte agricole».
 

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