Le vice-gouverneur du Kasaï-Central, Justin Milonga, a appelé vendredi 24 février les élèves de cette province à reprendre le chemin de l’école. Dans plusieurs territoires, certains n’envoyaient plus leurs enfants à l’école suite à la psychose liée aux multiples menaces des miliciens de Kamwina Nsapu dans la région.
«Il y a plus de problèmes là où la milice avait commencé à Dibaya, à Dimbelenge, où on a enregistré quelques écoles qui n’arrivent pas à fonctionner normalement. Cette psychose s’est répandue même dans la ville de Kananga, où certaines écoles ne voulaient plus fonctionner normalement», a affirmé Justin Milonga.
Justin Milonga a lancé cet appel devant les responsables d’écoles et autres autorités du secteur de l’éducation lors d’une séance de sensibilisation:
«Nous avons pu appeler tous les responsables des écoles, les responsables de l’administration éducationnelle pour qu’on puisse sensibiliser tout le monde ainsi que les parents à reprendre le chemin de l’école normalement. C’est vrai c’est une psychose, mais en fait nous avons dit que c’est une psychose qui n’a pas sa place, les enfants doivent reprendre normalement les cours et ils doivent se sentir à l’aise, rassurés qu’ils seront sécurisés».
Le chef traditionnel Kamwina Nsapu, tué par les forces de l’ordre en août 2016, contestait les autorités publiques. Depuis sa mort, des hommes qui se revendiquant de son groupe affrontent régulièrement les forces de l’ordre dans les provinces du Kasaï, faisant de nombreuses victimes.
Ils s’attaquent souvent aux édifices et symboles du pouvoir. Mais, pour la première fois ils ont été accusés le 18 février de saccage du Grand séminaire Malole de Kananga.
