RDC: 920 000 cas de paludisme traités en 2016, selon MSF

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le paludisme célébrée le 25 avril, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) fait savoir que plus de 920 000 cas de paludisme ont été traités en RDC en 2016.

MSF indique cependant que beaucoup d’enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour en RDC du fait qu’ils ne sont pas soignés à temps.
Selon l’ONG, un enfant malade de paludisme simple peut être diagnostiqué en 15 minutes. Cet enfant mettra en moyenne trois jours à guérir avec du repos et des médicaments antipaludéens, révèle MSF.

A l’inverse, prévient l’organisation, renoncer aux soins peut entraîner des complications du paludisme en particulier chez les jeunes enfants, qui peuvent être exposés à l’anémie, à des soucis neurologiques, à l’hypoglycémie voire à la mort.

MSF relève aussi l’existence des nombreux obstacles pour accéder au traitement en RDC, notamment l’insécurité.

Des solutions envisagées

Pour lutter contre cette maladie, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise notamment la prévention avec l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide et la pulvérisation d’insecticide à l’intérieur des habitations ainsi que les traitements préventifs pour les groupes les plus vulnérables.

Parmi les groupes les plus vulnérables, on classe notamment les femmes enceintes, les enfants de moins de cinq ans.

Selon le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS, les outils recommandés par l’OMS ont permis de faire des progrès mesurables dans la lutte contre le paludisme.

« Nous devons toutefois donner une plus forte impulsion à la prévention, en particulier en Afrique, le continent qui supporte la charge la plus élevée de la maladie », précise-t-il.

Le dernier rapport de l’OMS met en effet en lumière les principales lacunes en matière de couverture par la prévention, en particulier en Afrique subsaharienne.
En 2015, note ce rapport, 43 % des personnes exposées au risque dans la région de l’Afrique n’étaient pas protégées par les moustiquaires ou les pulvérisations d’insecticide à l’intérieur des habitations.

Environ 69 % des femmes enceintes dans 20 pays africains n’avaient pas accès aux trois doses au moins recommandées par l’OMS pour le traitement préventif, note le même rapport.
 

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