L’Avenir : « Début d’enquête au Kasaï: trois experts internationaux attendus à Kinshasa »

L’arrivée prochaine des experts internationaux de l’ONU pour enquêter sur les violences aux Kasaï figure parmi les sujets abordés par les journaux parus ce mercredi 26 juillet à Kinshasa.
 
La ministre des droits Humains, Marie-Ange Mushobekwa, s’est entretenue mardi à Kinshasa avec les ambassadeurs des Etats-Unis, Dennis Hankins et de la Grande Bretagne Graham Zebedee, venus lui annoncer l’arrivée le 3 septembre prochain des trois experts internationaux, dans le cadre de l’enquête à mener sur les événements dramatiques survenus dans les provinces du Kasaï, rapporte L’Avenir.
 
Parmi ces experts, figurent un Canadien, une Mauritanienne et un Sénégalais, précise le quotidien qui souligne que les trois enquêteurs, nommés le 19 juillet dernier par le Haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme, seront déployés aux Kasaï « pour le début des enquêtes placées sous la supervision de la RDC ».
 
Au cours de leur séjour congolais, ces enquêteurs de l’ONU vont  certainement faire la lumière autour du meurtre des deux de leurs collègues décapités dans ce coin du Congo-Kinshasa, croit savoir Depeche.cd.  
 
Les provinces du Kasaï, rappelle le site d’information en ligne, sont en proie à l’insécurité causée par la milice Kamuina Nsapu, laquelle a conduit à l’assassinat des deux experts de l’ONU et aux massacres de la population.
 
Au sujet de ces violences aux Kasaï, un rapport du Bureau Conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme (BCNUDH) en RDC publié mardi 25 juillet  met en cause l’armée congolaise dans les massacres des civils, rapporte Actualité.cd.
 
Selon ce rapport, au moins 428 personnes, dont 17 femmes et 140 enfants, ont été tuées par des militaires aux Kasaï, écrit le site d’information en ligne, ajoutant que d’après ce document, les 42 fosses communes découvertes dans la région à la date du 30 juin 2017, auraient été creusées par des éléments des forces armées de la RDC (FARDC).
 
« CNSA »
 
Forum des As revient sur la vague de contestations qui entourent la désignation de Joseph Olenghankoy à la tête du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) et rapporte que le député Henry Thomas Lokondo propose au chef de l’État de reprendre la procédure avant toute signature de l’ordonnance.
 
L’objectif de cette démarche du chef de l’Etat, poursuit le quotidien, serait alors de rétablir le consensus brisé à la suite de l’avalanche de protestations, a expliqué l’élu de Mbandaka mardi à la presse.
 
Le député de la Majorité ne voit donc pas le Président de la République signer une ordonnance d’investiture des membres du Bureau du CNSA sur base d’un consensus brisé, déduit le journal.
 
Pourtant, renseigne Actualité.cd, Olenghankoy a dirigé sa première réunion en tant que président du CNSA. Mais cette réunion, relève le site d’actualité, s’est déroulée sans la présence de Vital Kamerhe (Opposition signataire de l’accord du 18 octobre) et du délégué du Front pour le Respect de la Constitution (FCR).
Cette rencontre a accouché d’une commission pour la rédaction du règlement intérieur du CNSA.
 
Que sera alors le mandat de ce président qui est contesté de tout bord au sein de l’opposition, s’interroge Le Potentiel ? Sans répondre à la question, le quotidien rappelle que Joseph Olenghankoy est patron d’une formation politique qui ne compte qu’un seul élu. Le quotidien estime dès lors que la Majorité présidentielle qui a manœuvré sa désignation à la tête du CNSA « a raté son casting ».

Dans un tout autre registre, Le Phare rapporte que le Secrétaire général de l’UDPS Jean-Marc Kabund a restitué mardi à sa base son séjour d’environ deux semaines aux Etats-Unis où il était invité au congrès de l’Internationale Socialiste.
 
M. Kabund a relaté son offensive diplomatique contre le lobbying activé par le pouvoir de Kinshasa pour, a-t-il dit, « convaincre les puissances occidentales de la nécessité de maintenir le président Kabila à son poste, au-delà du bonus de douze mois que lui a octroyé l’accord du 31 décembre 2016 », écrit le tabloïd, avant d’ajouter que M. Kabund a dit aux militants de l’UDPS que sa présence au pays de l’Oncle Sam lui a permis de balayer d’un revers de la main la thèse soutenue par le lobbying du pouvoir en place.