Sud-Kivu : échauffourées entre armée et demandeurs d’asile burundais, 35 morts (bilan revu)

D’après le chef de poste d’encadrement administratif de Kamanyola, Bertin Zagabe, trente-cinq personnes sont mortes dans les échauffourées qui ont lieu vendredi 16 septembre entre l’armée congolaise et les demandeurs d’asile burundais, à Kamanyola, en territoire de Walundu (Sud-Kivu). La même source parle aussi de cent-quinze blessés, admis dans les hôpitaux de Kamanyola et Luvungi.

Une réunion du conseil provincial de sécurité de Bukavu se tient dans ce groupement de la chefferie de Ngweshe, à Walungu. Tous les services de sécurité, les forces de l’ordre ainsi que la MONUSCO et le HCR prennent part à cette rencontre.

Les survivants de cette répression refusent de prendre part à cette réunion qui se déroule au camp des casques bleus pakistanais de la MONUSCO. Ils sont restés regrouper à l’extérieur de ce camp.

Sur place à Kamanyola, le chef d’encadrement administratif, Bertin Zagabe affirme que la route menant vers la frontière congolaise rwandaise de Bugarama est barricadée et toutes les activités restent paralysées à Kamanyola.

C’est vendredi vers 16 heures qu’un groupe de demandeurs d’asile burundais est allé manifester devant le bureau des services de sécurité avec l’objectif de saccager ce bureau. Ils exigeaient la libération de quatre détenus burundais arrêtés pour des raisons d’enquête.

Les services de sécurité les soupçonnaient de fabriquer des armes blanches dans leur résidence.

Cette manifestation a dégénéré et conduit à un affront, d’abord aux jets de pierre avec la police puis à l’arme à feu après l’intervention des FARDC.

Les services de sécurité affirment qu’une arme AK 47 avait été retrouvée parmi les manifestants burundais qui ont tué deux soldats congolais par balles et blessés d’autres.

Dans un communiqué publié samedi 16 septembre, le gouvernement burundais considère cette fusillade comme un massacre et demande au gouvernement congolais, à la MONUSCO et au Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) de s’expliquer.

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