Kinshasa : attaque d’hommes armés au consulat de Norvège

 
Le consulat de la Norvège, situé sur l’avenue de la Gombe à Kinshasa, a été attaqué par des hommes armés en tenue militaire samedi 4 novembre aux environs de 2 heures du matin. Ces hommes ont cassé une vitre du bâtiment et sont entrés au bureau de la consule. Mais ils n’ont rien pris, selon un témoin de la scène qui a requis l’anonymat.
 
«En apparence rien n’a été emporté, mais nous ne savons pas. Nous savons qu’ils ont pu pénétrer car de l’intérieur vous pouvez constater de traces de mains sur les murs. Seule une enquête judiciaire peut déterminer de qui il s’agissait, qu’est-ce qu’ils voulaient, s’agissait-il d’un message politique, des voleurs ? Des personnes mal intentionnées ? Une plainte va être déposée par nos avocats et une note verbale a été adressée au ministère des Affaires étrangères comme d’usage», renseigne la personne. 
 
Cette attaque pourrait être liée à la politique, la consule étant la mère de l’opposant Sindika Dokolo, indique la même source.


 
La police de son côté affirme qu’elle n’est pas informée de cet acte. Elle promet toutefois d’envoyer ses éléments pour enquêter.
 
«On n’a reçu aucune plainte de ce côté-là, on n’est pas au courant. Il y a une unité qu’on appelle Unité de protection des institutions et de hautes personnalités, qui est censée sécuriser les ambassades et les institutions. Je vais envoyer les services pour aller enquêter, voir ce qui s’est passé. La police va faire son travail. La police ne fait pas de la magie, il faut que les gens viennent vers nous, on ne peut pas connaître tout ce qui se passe, Kinshasa est une grande mégapole», indique le général Sylvano Kasongo, inspecteur provincial de la Police de Kinshasa.
 
Il rejette l’idée selon laquelle cette attaque aurait une orientation politique. La consule de Norvège est la mère du riche collectionneur d’art Sindika Dokolo. Ce dernier mobilise sur les réseaux sociaux pour obtenir le départ au pouvoir du Président Kabila.
 
«Toutes les attaques qui se passent dans la capitale ici est-ce que ce sont des attaques politiques ? Moi je ne connais pas un opposant qui s’appelle Dokolo», a réagi le général Sylvano Kasongo à ces insinuations.   

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