Le Phare: «Loi électorale : la bonne foi des députés à l’épreuve»


Revue de presse du vendredi 15 décembre 2017
 

Les journaux parus ce vendredi à Kinshasa reviennent sur la loi électorale qui n’a pas été votée jeudi 14 décembre au Sénat.
 
Le Phare rappelle qu’à la clôture de la session de septembre ce vendredi 15 décembre, la nouvelle loi électorale, l’une des matières les plus sensibles et les plus décisives, avec le budget national, pour la tenue des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, n’est pas encore prête.
 
La commission Politique, administrative et juridique du Sénat, dont les conclusions étaient fiévreusement attendues jeudi 14 décembre en plénière, a sollicité un délai de grâce de 24 heures, renseigne le journal. Les divergences concernant le seuil de représentativité et la caution ont persisté jusqu’au bout, révèle le quotidien qui suppose qu’au vu du climat de forte tension qui a régné au Sénat, tout porte à croire que la mouture venue de l’Assemblée nationale va être adoptée en des termes différents. D’où l’appel à la responsabilité des élus.
 
Et pourtant, indique Le Potentiel, le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo a donné des orientations dont la commission PAJ devait se servir pour parvenir à une loi qui assouplirait des dispositions qui fâchent. Celle-ci soumet à la plénière de ce vendredi la version finale du projet de loi électorale dont les grandes innovations seraient la réduction du seuil de représentativité de 1% à l’échelle nationale et la baisse de la caution aux législatives, affirme le tabloïd.
 
« Loi électorale au Sénat : la brouille persiste », constate La Prospérité. Selon le quotidien, il apparaît clairement qu’au regard de l’évolution  de ce dossier sulfureux, les Sénateurs essaient, à leur manière, de jouer à l’équilibrisme, en tirant leur épingle du jeu. Normalement, poursuit le tabloïd, s’il y avait encore assez de temps, l’on pouvait espérer que la commission paritaire mixte s’évertuerait à chercher à tout faire, pour réduire la fracture dans les positions affichées ou voilées au niveau de deux chambres.
 
Mais, comme la clôture de la session ordinaire  intervient ce vendredi 15 décembre, les carottes sont complètement cuites. Il n’en demeure moins que la CENI enregistre, cependant,  son premier gap, quant au  respect de ses prévisions inscrites au calendrier électoral, conclut La Prospérité.
 
Scooprdc.net de son côté rappelle qu’à cause du seuil de représentativité qu’elle impose, cette loi est accusée d’exclure les indépendants et les petits partis politiques des élections. Aussi par l’imposition d’une caution exorbitante et ce, par siège et non par liste, la loi en second examen au Sénat n’est favorable qu’aux nantis, indique le site.
 
L’autre sujet qui intéresse la presse de Kinshasa, c’est l’évaluation du premier jour des actions menées par l’Eglise catholique pour faire respecter l’accord du 31 décembre.
Actualite.cd rapporte que des sifflets et des klaxons ont retenti dans plusieurs quartiers de Kinshasa accompagnant les cloches de l’église catholique à 21h. Le mouvement a été plus suivi dans les quartiers populaires de la capitale note le site web qui cite Lemba, Bandalungwa, Ngiri-Ngiri, Kasa-vubu, où les sifflets étaient accompagnés des pétards. L’opération sera reproduite chaque jeudi, rappelle le tabloïd.
 
Cas-info.ca de son côté parle d’un « printemps des cloches » et fait remarquer que l’objectif de cette manifestation inédite dans l’histoire de la RDC est de pousser les autorités congolaises à « respecter » l’accord de la Saint Sylvestre. Mais, avec la tournure qu’a prise la crise politique, poursuit le site, le signal que les princes de l’église cherchent à envoyer au pays et au monde, semble bien aller au-delà des simples réclamations sur le compromis du Centre interdiocésain.