Les activités ont été paralysées lundi 15 janvier matin dans la ville d’Uvira et dans la plaine de la Ruzizi au Sud-Kivu. Le transport en commun n’était pas visible, les commerces et les écoles n’ont pas ouvert. La population dit avoir répondu à l’appel aux journées «ville morte» lancé par la nouvelle société civile congolaise.
Les organisateurs dénoncent la recrudescence des cas de braquages, d’enlèvements et de vol du bétail dans la région, principalement sur la route entre Uvira et Bukavu. Des exactions attribuées aux hommes armés.
Selon la société civile, la situation sécuritaire se dégrade à Uvira depuis 2017. Elle indique par exemple que la semaine dernière à Hongero, à 10 km au Nord de la cité d’Uvira, près de Kiliba, des malfrats ont braqué un minibus d’une agence qui transportait des cartons de poissons tilapia. Ils les ont acheminés vers les montagnes. Lorsqu’ils les ont ouverts, ils ont découvert que ce n’était pas de l’argent mais du poisson. Pris de colère, ils ont abandonné dans la brousse cette marchandise dont la quantité n’a pas été révélée.
D’après le coordonnateur de la nouvelle société civile congolaise, Claude Misare, plus d’une fois les malfaiteurs ont déshabillé les passagers à bord des mini bus pour chercher de l’argent.
Les transporteurs de leur côté déplorent un manque à gagner car beaucoup de voyageurs choisissent de passer par le Burundi pour se rendre à Bukavu, fuyant l’insécurité dans la plaine de la Ruzizi.
Du côté de l’autorité territoriale, Samuel Lunganga Lenga appelle les organisateurs et toute la population à l’apaisement. Il affirme que le problème de sécurité concerne tout le monde, aussi bien l’armée, la police que les civils.