Kinshasatimes.cd : « Le pouvoir réuni à la Cathédrale du centenaire retrouve Monsengwo réincarné »

L’homélie du pasteur François-David Ekofo lors de la messe organisée par la Majorité présidentielle (MP) pour commémorer le  17ème anniversaire de l’assassinat de l’ancien président Laurent-Désiré Kabila fait les gros titres de quelques medias en ligne ce mercredi 17 janvier.
 
Dans son sermon, le prédicateur s’est adressé sans détour aux dirigeants des institutions de la RDC et à la famille de la personnalité commémorée, leur demandant de « léguer à nos enfants un pays où l’Etat existe réellement » rapporte le media en ligne kinshasatimes.cd.
 
Non sans détour, poursuit le site d’actualité, le responsable de la cathédrale du centenaire protestant a trouvé « inadmissible », « le fait de dépenser le peu des devises que le pays a pour importer à manger alors que seuls 10% des terres potentiellement arables en RDC sont exploités ».
 
Ce sermon était la « surprise du jour », selon le site qui estime que « le plus parieur n’aurait pris le risque de miser sur la profondeur du sermon -quasi ciblé- de l’officiant du culte de commémoration ».
 
Un sermon qui se joint curieusement à un autre discours entendu fraîchement en début d’année du numéro un de l’église catholique, le Cardinal Laurent Monsengwo. Ce qui fait dire au site que « le pouvoir réuni à la Cathédrale du centenaire [a] retrouvé Monsengwo réincarné ».
 
A la suite de cette prédication, Cas-info.ca déduit que l’époque où l’Église du Christ au Congo (ECC) «roulait » pour Joseph Kabila est révolue. Analysant le sermon du pasteur François-David Ekofo, le site d’analyse et d’information parle d’un prêche aux allures de réquisitoire contre le gouvernement.
 
« Sourire aux lèvres, le pasteur a transformé le traditionnel message d’hommages à Laurent Désiré Kabila en un véritable rappel à l’ordre » commente le media en ligne, évoquant notamment cet appel lancé de manière métaphorique au chef de l’état, lui demandant poliment de « transmettre le bâton » à un autre.
 
« J’aime bien l’athlétisme où il y a des courses à pied surtout. Et j’aime spécialement une course : la course de relais où une personne transmet le bâton à une 2e personne, à une 3e et à une 4e. Dans l’histoire du pays, c’est pareil aussi » avait déclaré, dès l’entame, François-David Ekofo, faisant à l’alternance démocratique que les Congolais appellent de tous leurs vœux.
 
Commentant ce « sermon-réquisitoire », Henri Mova Sakanyi, le secrétaire général du parti présidentiel (PPRD) a estimé que «l’interpellation du pasteur Ekofo ne concerne pas que les dirigeants, mais tout le monde», rapporte pour sa part Actualité.cd.
 
Cette interpellation « concerne aussi la convoitise extérieure qui vise à empêcher le peuple congolais à s’exprimer pour la troisième fois aux élections », a également déclaré M. Mova.  
   
Sur un autre registre, Depeche.cd constate que plus rien ne va entre les deux dirigeants du Rassemblement Kasa-vubu Bruno Tshibala et Joseph Olenghankoy. Pour s’en convaincre, le site d’actualité fait état de la contradiction survenue dans ce regroupement politique après l’annonce de la marche du 21 janvier 2018 par le Comité Laïc de Coordination.

Roger Lumbala, un ténor du Rassop Kasavubu, assisté de Tharcisse Loseke, bras droit de Bruno Tshibala, annonçaient à la presse une marche pour faire le contrepoids de la marche annoncée par les Laïcs catholiques.
Tard dans la soirée, poursuit le confrère, le président du Conseil des Sages du Rassop/Kasavubu, Joseph Olenghankoy, a fait une sortie fracassante dans les médias pour traiter l’aile Tshibala comme étant celle des « affairistes corrompus ».
 
Le site d’actualité constate « des contradictions devenues de plus en plus visibles » au sein de cette plateforme politique et qui livrent à la population un spectacle de mauvais goût.