Le Potentiel : «Fermeture de la Maison Schengen : un chantage malsain de Kinshasa»

Les journaux parus vendredi 26 janvier à Kinshasa consacrent leurs pages aux réactions que suscite la décision de la RDC de fermer, dans un délai à déterminer, la Maison Schengen à Kinshasa.
 
D’après Le Potentiel, l’Union européenne (UE) digère très mal « ces menaces » de fermeture de la Maison Schengen. L’organisation européenne voit en cette menace un « chantage malsain » qui ne joue pas en faveur de la RDC, rapporte le quotidien en citant des sources diplomatiques.
 
D’après ces sources, poursuit le confrère, Kinshasa ne gagnerait rien en engageant ouvertement un bras de fer avec l’ensemble de pays de l’UE.
 
« Kinshasa ferait mieux de bien murir sa décision, car l’Union européenne est l’un des premiers bailleurs des fonds de la RDC. Alors, ouvrir un front contre elle, c’est se tirer une balle dans l’orteil », a dit un diplomate européen au journal.
 
Une autre réaction révélée par la presse parue ce vendredi est celle de la Belgique. Dans un communiqué rendu publique jeudi, le gouvernement belge dit « regretter cette annonce qui risque d’empêcher l’agence Enabel d’opérer directement et significativement en faveur de la population congolaise, principalement dans les secteurs de l’agriculture, de la santé publique et de l’enseignement » rapporte 7sur7.cd.
 
Dans son communiqué, la Belgique prévient que cette décision affecterait aussi les centaines de collaborateurs congolais qui travaillent pour l’agence belge Enabel, relève le site d’actualité en ligne, ajoutant que, selon ce document, le gouvernement belge réitère son attachement à un dialogue politique avec la RDC.
 
Dans le chapitre des réactions de la classe politique à cette mesure annoncée du gouvernement congolais, kinshasatimes.cd note celle de l’UDPS.
 
Pour Jean-Marc Kabund, le secrétaire général de ce parti d’opposition, la mise à exécution de cette menace va amener la RDC droit au mur et ce sont les Congolais qui seront les grands perdants, rapporte le media en ligne. L’opposant conseille plutôt à Kinshasa de « capter, décrypter et intérioriser la décision belge à la base de ce bras de fer en vue de privilégier l’intérêt de la population », lit-on sur ce site d’informations.
 
« Manifestations à l’UINKIN »
 
Dans un autre registre, Forum des As rapporte qu’une vive tension a été observée jeudi 25 janvier dans la matinée à l’Université de Kinshasa (UNIKIN). Les policiers ont tiré des coups de feu pour disperser un groupe d’étudiants qui voulait demander au comité de gestion les suites de leurs revendications formulées la veille sur le taux de change à appliquer pour les frais de scolarité, explique le quotidien.
 
Et le calme au sein de cet établissement universitaire a été ramené par le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire Steve Mbikayi, soutient pour sa part La Prospérité. D’après le quotidien, c’est grâce à l’intervention du ministre que le comité de gestion de l’UNIKIN a décidé de reconduire le frais académique de l’année passée, ramenant ainsi le calme sur le campus.
 
Les étudiants manifestaient pour exiger la réintégration de leurs collègues qui étaient renvoyés définitivement de l’Université à la fin de l’année 2017 mais aussi pour  payer les frais académiques au taux de l’Etat, à savoir à 920 FC pour un dollar, plutôt que 1600, au taux actuel, rappelle le confrère.
 
« Hausse du prix de carburant »
 
Le Phare de son côté prévient que le litre d’essence pourrait se vendre à 1810 Francs congolais à partir de ce vendredi et celui de gasoil à 1800 FC, soit une augmentation de 80 FC.
 
Citant des sources proches du ministère de l’Economie, le quotidien évoque trois facteurs pour expliquer cette hausse attendue du prix du carburant. Il s’agit notamment du prix du baril de pétrole au plan mondial, du prix moyen frontière, ainsi que de l’écart du taux de change observé actuellement sur le marché en République Démocratique du Congo.