Le Potentiel: «Troisième manifestation pacifique du CLC 25 février : une marche pour dire ‘non à la dictature’»

 
Revue de presse du lundi 12 février 2018
 
Les journaux parus ce lundi à Kinshasa reviennent sur la marche qu’organise le Comité laïc de coordination.
Après les deux marches pacifiques du 31 décembre 2017 et du 21 janvier 2018, le Comité laïc de coordination (CLC) revient en charge pour continuer la lutte pour l’application de l’accord du 31 décembre 2016 et le respect de la Constitution, rapporte Le Potentiel.
 

Une troisième marche pacifique est ainsi programmée, le dimanche 25 février, sur l’ensemble de la RDC, renseigne le journal qui indique que cette troisième marche est programmée pour dire «non à la dictature».
Pour le quotidien, la majorité au pouvoir n’a réservé qu’une fin de non-recevoir aux revendications du peuple exprimées lors des deux premières marches. Le président de la République a qualifié de « fauteurs de trouble » ceux qui marchaient, estimant qu’ils veulent amener la RDC dans une voie incertaine, rappelle le tabloïd.
 
Cette nouvelle mobilisation devra conduire le peuple « jusqu’à la victoire finale », indique Cas-info.ca qui rapporte les propos de ses organisateurs.
 
Forum des As fait remarquer que le CLC promet d’aller d’«aller jusqu’au bout de ce régime irrespectueux de la constitution et de l’accord de la Saint Sylvestre».
 
Pour le CLC, rapporte La Prospérité, le seuil du tolérable a été dépassé au pays. La structure des laïcs catholiques cite notamment des cas de restriction des droits à la liberté d’expression, d’interdiction des manifestations publiques, même pacifiques, des répressions des mouvements de contestation politique et de défense des droits de l’homme qui, indique-t-elle, sont devenus plus qu’insupportables en RD. Congo.  
 
Depeche.cd indique pour sa part que «Constant Mutamba invite le CLC à surseoir la marche». Le coordonnateur de la plateforme Nouvelle génération pour l’émergence du Congo (NOGEC) estime que le plus important à ce stade est de soutenir le calendrier électoral qui prévoit les élections au 23 décembre 2018, renseigne le site web. Constant Mutamba invite les laïcs catholiques à éviter toutes les actions qui visent à retarder le processus électoral et des confrontations qui ne profitent nullement à la République, conclut le portail.
 
La presse de Kinshasa s’intéresse aussi à la prise des fonctions de Mme Leïla Zerrougui, représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC) et cheffe de la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO).
 
Pour Le Potentiel, avec l’arrivée de Leïla Zerrougui à la MONUSCO, l’ONU joue sa crédibilité. La nouvelle patronne de la Monusco arrive à un moment critique en République démocratique du Congo. Le pays est miné par une crise politique qui ne fait qu’empirer notamment à cause du fait que la communauté internationale tarde à agir en conséquence face à un pouvoir décidé de torpiller le processus électoral en cours, rappelle le quotidien.
 
Pour le tabloïd, Mme Zerrougui arrive dans un pays où les forces de sécurité tirent à balles réelles sur des manifestants pacifiques et volent même les corps pour faire disparaitre les traces. De l’attitude de la MONUSCO face à la répression déterminera ce que sera cette mission sous Leïla Zerrougui, conclut le journal.