Quatre cent trente-cinq enfants déplacés venus de Djugu en âge scolaire ne fréquentent pas les écoles de Bunia (Ituri) où ils ont trouvé refuge. Selon le ministre provincial de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel, Dieudonnée Ngadjole, qui a livré cette information vendredi 30 mars à Radio Okapi, cette situation est due à un problème de manque de maitrise de la langue française.
Ces enfants suivaient les enseignements dans une langue vernaculaire, le Kilendu, en territoire de Djugu. Mais à Bunia, les cours sont dispensés en français.
«Ces enfants avaient refusé d’aller à l’école par manque de maitrise de la langue française. Nous ne devions pas les forcer d’y aller. A l’heure actuelle, nous allons prier pour que cette condition sécuritaire puisse évoluer de sorte que ces enfants puissent regagner leur milieu d’origine afin de reprendre les cours dans leur langue habituelle», a indiqué M. Ngadjole.
A Bunia, ces enfants, estimés à environ sept cents, sont logés dans la concession de l’hôpital général de la ville.
Ils sont encadrés par quatre ONG. Ils reçoivent un encadrement psychosocial à travers des jeux pour enlever en eux les traumatismes dus aux affres qu’ils ont subis à Djugu. Les encadreurs s’expriment aussi en Kilendu, langue vernaculaire parlé en territoire de Djugu.
