Brève interpellation de Moïse Katumbi à l’aéroport de Bruxelles

Moïse Katumbi, homme d'affaires et candidat déclaré à l'élection présidentielle en République démocratique du Congo, a été intercepté à l'aéroport de Zaventem alors qu'il voyageait avec un passeport falsifié, rapportent ce vendredi 15 juin les médias belges. La profession du titulaire du passeport sur le document n'était pas correcte, selon les mêmes sources. L'intéressé a néanmoins obtenu un permis de séjour temporaire.
 
La police belge a arrêté M. Katumbi dans la nuit de mercredi à jeudi 14 avril après qu'il a atterri à Brussels Airport d'un voyage en Israël. Pendant le contrôle de son passeport, un problème est apparu. « Une fausse page d'identité avait été jointe à son passeport », témoigne une source policière interrogée par La Libre Belgique.
 
Au lieu d'être refoulé, comme c'est habituellement le cas pour les personnes se présentant avec de faux papiers, Moïse Katumbi s'est vu octroyer un permis de séjour temporaire après un contact avec les Affaires étrangères et l'Office des étrangers.
 
En tant que membre de la Conférence africaine de football, il était en réalité en voyage vers la Coupe du monde en Russie. Il a désormais deux semaines pour se procurer des papiers valables à l'ambassade congolaise en Belgique. Chose qui pourrait être compliquée, selon une source diplomatique.
 
Le passeport annulé par Kinshasa
 
Le bureau de Moise Katumbi attribue cette interpellation du président de la plateforme électorale « Ensemble » au retrait des passeports semi-biométriques du système par le gouvernement congolais. Depuis janvier 2018, les passeports biométriques ont été retirés de la circulation.
 
« De retour d’Israël, Moise Katumbi s’apprêtait à se rendre la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde de football à Moscou. Lors des vérifications, d’usage au Royaume de Belgique, les services aéroportuaires ont constaté que bien que disposant de visa en cours de validité, le passeport semi-biométrique de Moise Katumbi avait été retiré du système », indique le communiqué du cabinet de Moise Katumbi publié ce vendredi 15 mai.
 
Suite à la décision des autorités congolaises de retirer les passeports semi-biométriques, poursuit le communiqué, Moise Katumbi avait introduit une demande en bonne et due forme de passeport biométrique auprès de l’Ambassade de la RD Congo en Belgique.
 
« Cette demande avait été refusée par le régime de Kinshasa sans aucune raison valable. Cet incident illustre l’acharnement continu du pouvoir contre Moise Katumbi dont le droit le plus élémentaire de disposer comme tout citoyen congolais d’un passeport est violé. Il confirme aussi l’instrumentalisation des institutions de l’Etat par le régime de Kinshasa », indique le communiqué.

 

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