Cent vingt et un cas d’atteinte à la liberté de la presse ont été documentés en 2018, dont un emprisonnement, a révélé l’ONG Journaliste en danger (JED). Dans son rapport publié vendredi 2 novembre à Kinshasa, cette organisation de défense des droits des journalistes indique que cinquante-quatre cas d’arrestations ou interpellations ont également été notifiés.
Selon JED, au moins 30 cas d’agression physique et de menace directe ou indirecte et 37 cas de censure ou de pressions diverses ont également été documentés en 2018.
Pour le secrétaire général de JED, Tshivis Tshivuadi, certaines personnes abusent de leurs positions pour commettre toute sorte d’abus et d’atteintes aux droits et libertés des autres.
Il dit regretter que les prédateurs de cette liberté de la presse ne soient jamais inquiétés.
« Nous nous sommes rendus compte que l’un des maux, sinon le principal dont souffre notre pays surtout en matière des droits de l’homme, c’est l’impunité dont jouissent certaines personnes identifiables », a dénoncé Tshivis Tshivuadi.
Pour lui, le climat général du travail des journalistes ne s’est guère amélioré au cours de l’année 2018.
« La perspective de l’élection présidentielle prévue le 23 décembre dans un contexte de vive tension politique accroit un peu plus les menaces qui pèsent sur les professionnels de l’information, si aucune mesure n’est prise pour faire respecter la liberté de la presse et renforcer la sécurité des journalistes », a prévenu Tshivis Tshivuadi.
Le rapport de 2018 de JED est intitulé : « Journalistes et Médias sous pression : les élections de tous les dangers. »
