Kinshasa : le trafic est devenu impossible à Zape, après la coupure de la route Matadi

Les véhicules ne peuvent plus passer sur la nationale numéro 1 Kinshasa-Matadi à hauteur de l’arrêt Zape, à quelques mètres après l’UPN, avant de joindre le camp Badiadingi, une bonne partie du macadam et de son sous-sol ayant été écroulée par la pluie diluvienne jeudi dernier. Les taxis et taxis bus se limitent ou partent de part et d’autre de la partie endommagée.

Impossible aux véhicules en provenance de Matadi et autres quartiers comme la cité verte et cité maman Mobutu d’arriver du côté de l’Université nationale pédagogique (UPN).

La sortie ou le retour à domicile pour certains habitants du camp Badiadingi, cité verte, cité Mama Mobutu, Matadi Mayo, Mitendi ou même d’autres quartiers de Mont Ngafula constitue un parcours de combattants depuis jeudi soir. Vendredi matin, les élèves et travailleurs de ces mêmes quartiers ont dû faire face à un exercice inhabituel : faire le pied de leurs domiciles dépasser la partie endommagée pour enfin trouver un moyen de transport.

« Actuellement, il n’y a pas de transport qui va vers rondpoint Ngaba et même pas vers Campus. Donc nous souffrons. Nous faisons le pied pour arriver au niveau de triangle, afin de trouver le transport qui peut nous amener jusqu’à l’université », a témoigné un étudiant, appelant le gouvernement d’intervenir pour décanter la situation.

La route Matadi-Kinshasa étant coupée, le trafic au point kilométrique de Zape est devenu impossible. Cette situation constitue cependant une aubaine pour les taximen motos. Un autre étudiant de l’Université de Kinshasa témoigne :

« En tout cas, c’est devenu une fête pour les taximen motos ! Quitter (l’arrêt) Zape pour UPN, on payait 300 francs congolais ; mais maintenant, on exige 500 francs. Et nous qui sommes étudiant de l’UNIKIN, on dépensait 500Fc pour arriver à l’UNIKIN, actuellement vous payez d’abord le demi terrain 500 FC pour arriver à la cité verte et de là vous débourser encore 500 FC, ce qui fait 1000 FC pour atteindre le campus ».

Les marchandes de Matadi Kibala ne voient plus leurs clients arrivés comme à l’accoutumée. Les visionnaires se sont positionnées déjà aux abords de la partie de route écroulée.

Pour les automobilistes, la seule voie qui reste pour eux, c’est l'étroite bretelle située juste après le camp Badiadingi au niveau de l’arrêt wenze, qui entre dans le quartier Telecom pour ressortir à l'arrêt Kingu à quelques mètres de l’UPN.

Lire aussi sur radiookapi.net: