Le Phare : « Affaire Chebeya : tenir bon jusqu’à la manifestation de la vérité »

Revue de presse du 6 juin 2019

Les médias de Kinshasa reviennent ce jeudi sur la commémoration du 9e anniversaire de l’assassinat du défenseur des droits de l’homme, Floribert Chebeya.

Les dirigeants de l’ONG La Voix des sans Voix pour les droits de l’homme (VSV) et des organisations de la société civile de la RDC ont tenu à commémorer l’assassinat de deux défenseurs des droits de l’homme, Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi, rapporte Le Phare.

Cette commémoration, placée sous le thème principal « neuf ans après votre assassinat, tous unis pour défendre votre cause », a permis à Rostin Manketa, directeur exécutif de la VSV d’exhorter toute l’assistance à tenir bon jusqu’à la manifestation définitive de la vérité sur la mort de ces deux défenseurs des droits humains, torturés puis tués le 1er juin 2010, note le journal.

Les ONGDH en appellent au président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en sa qualité de magistrat suprême, pour une réouverture du procès sur le meurtre de deux défenseurs des droits de l’homme, indique pour sa part Le Potentiel.

Pour Rostin Manketa, rappelle le quotidien, depuis neuf ans, la justice n’a pas été rendue à Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. Certes, il y a eu un procès, mais un procès dans un univers politique caractérisé par l’oppression, la peur et l’absence de l’indépendance de ceux qui sont appelés à dire le vrai droit, dans un contexte de l’enchainement de la justice et de la vérité en RDC, conclut le tabloïd.

Les défenseurs des droits de l’homme ont demandé l’extradition de Paul Mwilambwe, le principal témoin de l'assassinat de Floribert Chebeya depuis le Sénégal où il s'est exilé, ajoute Forum des As.

C’est dans ce cadre que La Voix des sans voix pour les droits de l’homme a demandé au président  Tshisekedi que le général John Numbi Banza Tambo soit démis de ses fonctions au sein de l’armée et qu’il soit déféré devant les juges au sujet du dossier de l’assassinat de deux défenseurs des droits de l’homme, Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi, écrit Actualite.cd.

Pas de chef de regroupements au gouvernement

Dans un autre registre, Le Potentiel revient sur la formation du gouvernement.

La publication du gouvernement Ilunga Ilunkamba bute à l’éternel problème de la nomination ou pas des chefs des partis ou regroupements politiques, révèle le journal.

Selon le quotidien, le Premier ministre mais aussi le chef de l’Etat ne voudraient pas impliquer dans le gouvernement des personnalités au passé pas propre et réputées conflictuelles.

Le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, souhaiterait s’entourer de technocrates et non des cadres enclins à rendre compte à leurs partis ou regroupements politiques plutôt qu’à la nation dans la gestion de la chose publique, conclut le tabloïd.