RDC : Leila Zerrougui salue la mise en place d’un programme ambitieux qui vise à stabiliser le pays

La Représente spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Leila Zerrougui, a salué la mise en place par le gouvernement d’un programme ambitieux, qui vise à stabiliser le pays. Elle a fait cette déclaration mercredi 9 octobre dans un exposé par vidéoconférence devant les membres du Conseil de sécurité de l'ONU.

« Des initiatives diplomatiques régionales ont été lancées. Un gouvernement de coalition a été mis en place avec un programme ambitieux qui vise à stabiliser le pays, améliorer sa gouvernance et le mener vers le développement économique. II incombe aujourd’hui à l'ensemble de la classe politique congolaise de soutenir ces dynamiques, et d’œuvrer à leur consolidation », a affirmé Mme Zerrougui.

Elle s’est félicitée de nouvelles dynamiques positives dans le pays à la suite de la transition pacifique du pouvoir.

« De nouvelles dynamiques positives, susceptibles à terme de mener le Congo vers une paix durable et la stabilité, se mettent en place suite à la transition pacifique du pouvoir que nous avons connue en ce début d’année », a dit Mme Zerrougui. Selon la Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU en RDC, la mise en place de l’Assemblée nationale, du Sénat, et des assemblées provinciales, dont les sessions parlementaires ont ouvert la semaine dernière, ainsi que la formation récente d'un gouvernement, marquent le point de départ vers la consolidation de la démocratie dans le pays.

Elle a estimé que l’équilibre dans le fonctionnement de ces institutions restait toutefois fragile. « Tout en poursuivant notre soutien aux autorités congolaises pour la neutralisation des groupes armés qui représentent une menace inacceptable pour les populations civiles, nous devons ensemble renforcer les fonctions régaliennes de l’Etat et sa capacité de gérer le pays en promouvant un Etat de droit », a-t-elle dit.

Des déplacements de populations dans l'Est

S’agissant de la situation sécuritaire, elle a noté que la récente escalade de violence intercommunautaire et par les groupes armés et les violations flagrantes des droits de l’homme ont entraîné une augmentation importante des déplacements de populations dans plusieurs zones des provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Un grand nombre de groupes armés, à la fois nationaux et étrangers, dont les Forces démocratiques alliées (ADF), Nduma défense du Congo rénové (NDC-R), les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et des groupes dissidents, continuent de faire payer un prix intolérable aux civils et aggravent une situation humanitaire déjà catastrophique en RDC.

La cheffe de la MONUSCO s’est dit persuadée qu'en plus de répondre à ces menaces par des moyens militaires, « le renforcement des fonctions essentielles de l'État, notamment à travers la professionnalisation du secteur de la défense et de la sécurité et l’autonomisation du secteur judiciaire, permettront au gouvernement de mieux répondre à ces menaces ».

L’appui de la MONUSCO

« Pour s’attaquer davantage aux causes profondes de ces conflits, la Mission (MONUSCO) met l’accent sur l’appui au gouvernement pour encourager les efforts locaux et nationaux de médiation et de réconciliation et pour répondre à l’incitation à la haine ethnique par le biais de stratégies ciblées contre le discours de haine », a-t-elle ajouté.

S’agissant de l’épidémie d’Ebola dans l’est de la RDC, Mme Zerrougui s’est dit encouragée par la tendance générale à la baisse du nombre de nouveaux cas d’Ebola en septembre et début octobre.

« Ceci est lié à une coordination renforcée des efforts de réponse globaux, une approche renforcée et intégrée pour créer un environnement favorable à la réponse et un accent accru mis sur la promotion de l’acceptation communautaire afin de garantir un plein accès aux zones touchées par le virus », a-t-elle affirmé.

« Nous devons toutefois continuer à soutenir notre action, car la bataille est loin d'être gagnée », a-t-elle conclu.

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