Sud-Kivu : le BCNUDH met en garde les auteurs des discours de haine et de violence dans la crise de Minembwe

La situation des droits de l’homme sur les plateaux de Minembwe est préoccupante. Les présumés auteurs des crimes et discours haineux dans cette zone pourront être poursuivis en justice, a déclaré mercredi 30 octobre au cours de la conférence de l'ONU à Kinshasa, le Directeur du Bureau conjoint des Nations unies pour les Droits de l’homme ( BCNUDH), Abdoul Aziz Thioye.

Le Directeur du BCNDH parle de 73 villages brûlés et de nombreux cas d’exécutions extrajudiciaires commis notamment par les groupes armés qui écument la région:

« Depuis mars 2019, la situation s’est sensiblement détériorée, on a connu une recrudescence des violences depuis octobre. A ce jour, je puis vous dire que depuis mars 2019 nous avons documenté 73 villages qui ont été brûlés par à la fois, les différents groupes Mai-Mai, y compris les Gumino et le Twiganeho.» 

Son bureau continue de documenter la situation sur terrain. « La situation est très critique et nécessite aujourd’hui une approche globale. Je suis d’accord que la solution n’est pas que militaire. Mais, pour l’heure, il est important de forcer ces groupes à désarmer.  C’est la seule solution pour s’assurer de l’intégrité physique et préserver la vie de populations civiles qui vivent dans ces zones-là. Ce qui se passe n’est pas acceptable! », poursuit-il.

Abdoul Aziz Thioye déplore les discours haineux, qui envéniment la situation sur le terrain:

« A cela s’ajoute tous les discours de haine qui entoure le conflit et l’incitation à la haine et à la violence qui sont constitutifs de crime international. Il faut que les auteurs en soient conscients, quel que soit leur rand, ils peuvent faire objet des poursuites. »

 

 

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