Cas-info.ca : « Le juge Yanyi est mort à la suite d'un traumatisme crânien, affirme Tunda ya Kasende »

Revue de presse du mercredi 17 juin 2020.

Deux sujets captivent l’attention des médias congolais mercredi 17 juin 2020. Il s’agit des résultats de l’autopsie sur la mort du juge Yanyi et la nouvelle pétition initiée contre le premier vice-président de l’assemblée nationale, Jean-Marc Kabund.

« Le juge Yanyi est mort à la suite d'un traumatisme crânien », rapporte Cas-info.ca, qui cite le ministre de la Justice, Tunda ya Kasende. Ce dernier a rendu public le rapport de l’autopsie mardi 16 juin.

Selon le ministre, le rapport des médecins légistes renseigne que le juge Raphael Yanyi est décédé à la suite des coups reçus et qui auraient causé un traumatisme crânien.

Le ministre écarte la thèse d'une mort par par empoisonnement, renchérit pour sa part Dépêche.cd. Une position officielle contraire aux premiers éléments de l’autopsie qui affirmaient que le juge Yanyi était mort à la suite d’un empoisonnement.

« Des substances toxiques ont été trouvées dans son organisme, substances qui seraient d’origine alimentaire et fortement antérieures », explique le ministre.

« C’est un meurtre », tranche Le Phare, qui décortique : « dans la première partie de son rapport, autopsie corporelle, le médecin légiste a révélé qu’il s’agit d’une mort violente, avec des coups reçus au niveau du crâne et qui ont causé une hémorragie cérébrale fatale. La seconde partie du rapport, autopsie sur les organes internes, des analyses prélevées sur le contenu gastrite ont révélé la présence d’un herbicide. »

« La seule anomalie décelée est l’adhérence du poumon gauche qui ne pouvait pas conduire à la mort. Bien plus, cette autopsie a été faite par le médecin légiste de l’hôpital général de référence de Kinshasa (ex-Mama Yemo), puis confirmée par une expertise internationale d’un médecin légiste de la MONUSCO, complète le quotidien.

Le juge Raphaël Yanyi a été tué, corrobore Le Potentiel. Le quotidien s’interroge : qui a alors tué le juge président du procès opposant Vital Kamerhe et consorts à la République ? Qui lui a administré des coups ? Pourquoi n’a-t-il pas révélé à sa famille qu’il venait d’être tabassé quelque part ? Le mystère reste entier.

Sans répondre à ce « mystère », Congoprofond.net reconnaît que « des zones d’ombres demeurent ». Ce qui pousse la famille du défunt à se rendre chez le ministre de la Justice, mercredi 17 juin 2020.

Et pour lever ce mystère, le gouvernement annonce l’ouverture d’une enquête d’une enquête judiciaire, écrit La Prospérité.

L’enquête judiciaire doit permettre donc d’apporter plus de lumière sur ce meurtre, souhaite le journal.

Nouvelle pétition contre Kabund

C’est l’initiative du député national Didier Manara du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), renseigne Actu-30.info

Cette motion incidentielle en rapport avec les évènements du 12 juin dernier à Kinshasa a déjà récolté plusieurs signatures des députés nationaux, ajoute le média.

7sur7.cd apporte plus de précisions sur le chiffre: c'est 104 signatures déjà récoltées. En effet, le 12 juin dernier, les élus du peuple étaient interdits d'accéder au palais du peuple en cette date afin de procéder à l'élection du successeur de Jean-Marc Kabund destitué en mai dernier.

Une décision qui était intervenue après que le Conseil d'État a saisi le commissariat général de la Police pour faire respecter sa décision relative à la suspension de l'élection du 1er vice-président de la chambre basse du parlement en attendant l'arrêt de la Cour Constitutionnelle, se remémore le portail.

Descendu à la régulière de son ancien poste de premier vice-président du Bureau de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund ne s’avoue pas encore totalement vaincu, estime pour sa part Forum des As.