RDC : 146.700 cas d’avortements enregistrés en 2016 à Kinshasa

Au total, 22 millions de grossesses non désirées enregistrées chaque année dans le monde débouchent notamment sur le décès de 50 000 femmes. En RDC, une enquête menée à Kinshasa en 2016 a noté 146.700 cas d’avortements répertoriés dans les formations sanitaires. Ces informations ont été livrées jeudi 8 octobre, en marge de la journée internationale sur la dépénalisation de l’avortement par la coalition de lutte contre les grossesses non désirées (CGND), une structure partenaire de quelques agences onusiennes et dont sont membres, entre autres, Médecins du monde et le Cadre permanent de concertation de la femme congolaise(CAFCO).

Au cours d’une conférence tenue jeudi à Kinshasa, la présidente de Cafco, Rose Mutombo,  a mis l’accent sur cette réalité:

 « Chaque année dans les pays en développement, 22 millions de grossesses non désirées aboutissent à avortement non sécurisé et clandestin qui provoquent ainsi des infirmités temporaires ou définitives de 8 millions de femmes et le décès d’au moins 50 000 femmes. La République démocratique du Congo est parmi les pays de l’Afrique subsaharienne qui affiche un taux de mortalité maternelle le plus élevé au monde : 846 pour 100 000 naissances vivantes, selon l’enquête EDS 2013-2014. Parmi les principales causes de la mortalité maternelle élevée de la RDC, l’avortement à risque représente la deuxième cause après les hémorragies, soit 17%. »   

 La  journée internationale de la dépénalisation de l'avortement, qui est célébrée le 28 septembre de chaque année, a été commémorée jeudi 8 octobre à Kinshasa. 

 

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