RDC : la question de la Cour constitutionnelle au centre des échanges entre Félix Tshiskedi, Alexis Thambwe et Jeanine Mabunda

Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a reçu, mardi 13 octobre les présidents des deux chambres du Parlement, Alexis Thambwe du Sénat et Jeanine Mabunda de l’Assemblée nationale, à la Cité de l’Union Africaine (UA), annonce le service de communication du Parlement. A la sortie de leur audience, ils ont affirmé avoir échangé avec le Chef de l’Etat autour de la question liée à la Cour constitutionnelle, sans trop dévoiler les contours de leurs discussions. 

« Nous avons voulu échanger avec le Président de la République sur les questions qui concernent la Cour constitutionnelle. Nous avons débattu de la question de manière tout à fait sincère et il nous a fait part de ses sentiments. Nous allons nous retrouver encore prochainement à ce sujet », a indiqué le président de la Chambre haute, Alexis Thambwe Mwamba. 

Sans en dire plus, il a affirmé : « Nous avons simplement dit au Président de la République que nous sommes attachés aux textes. » 

Abondant dans le même sens, la speakerine de la Chambre basse, Jeanine Mabunda, a indiqué qu’il était de leur devoir d’édifier le Chef de l’Etat sur la perception qu’ils ont en rapport avec certains sujets touchant à la vie des institutions. C’est notamment le cas du rôle des assemblées qui, a-t-elle dit, est de produire les lois et d’effectuer un contrôle parlementaire.  

« Nous pensons que notre lecture peut enrichir la façon de voir les choses », a-t-elle ajouté, tout en martelant sur le fait que l’attachement aux textes demeure un principe fondamental du Parlement. 

« Il faut laisser la primeur de nos entretiens qui vont se poursuivre à ceux qui nous ont reçus aujourd’hui », a conclu Jeanine Mabunda. 

En juillet 2020, le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo avait nommé trois nouveaux membres de la Cour Constitutionnelle de la République démocratique du Congo. 

Des nominations qui avaient suscité beaucoup de réactions au sein de la classe politique. Martin Fayulu et Me Théodore Ngoy, deux candidats malheureux à l’élection présidentielle de décembre 2018, avaient accusé le Président de la République Félix Tshisekedi d’avoir violé la constitution en nommant deux juges de la Cour constitutionnelle à la Cour de cassation alors qu’ils exerçaient encore leurs mandats. 

Ils estiment qu’il s’agit là d’une violation intentionnelle de la constitution qui devrait pousser les deux chambres du Parlement réunies en congrès d’accuser le Président de la République de haute trahison. 

Mais Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS affirmait, pour sa part, que Martin Fayulu et Théodore Ngoy n’ont fait qu’exécuter « le plan diabolique déjà planifié par le FCC. » 

Lire aussi sur radiookapi.net: