Les députés nationaux dénoncent des dépassements budgétaires de plus de 300%. Lors de la présentation et débat, mercredi 11 novembre à l’Assemblée nationale, du projet de loi portant reddition des comptes de l’exercice 2019, ils assimilent ces dépassements aux détournements des fonds de la République.
A en croire le député Pasy Zapamba, la Présidence de la République, la Primature, et le ministère des Finances ont réalisé des graves dépassements budgétaires au détriment des certains secteurs comme l’agriculture, pêche et l’élevage qui n'ont jamais connu un début d'exécution.
Ce qui pousse le député Fidèle Likinda du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) à plaider pour une commission d’enquête.
« Le projet des 100 jours n’était pas budgétisé. Tout ce qu’on a engagé là-bas, au nom de la loi, ils ont détourné. Aujourd’hui, le pays n’a pas de réserve (…) », a fait remarquer M. Likinda.
Dans sa réplique, le ministre des Finances, Sele Yalaguli, justifie ces dépassements, notamment par le programme des 100 jours du Président de la République, qui n’a pas été budgétisé.
Il estime que ces dépassements sont bel et bien justifiés par plusieurs projet entrepris en 2019.
« Il a été fustigé un certain nombre de dépassements importants, liés à un certain nombre de projets qui ont été exécutés, sans être budgétisés. Si certains secteurs ont surconsommé, cela a privé d’autres secteurs de ressources nécessaires », a expliqué le ministre Yalaguli.
Après débat, ce projet de loi est déclaré recevable et envoyé à la commission Economique et Finance pour 7 jours d’examen approfondi.