Nord-Kivu : 5 chefs des groupes armés réclament le processus de reinsertion

Les dirigeants de cinq groupes armés, qui se sont déjà rendus aux FARDC depuis plus d’une année, plaident pour le lancement urgent du processus Démobilisation désarmement et réinsertion (DDR) communautaire. Ils l’ont affirmé dans une déclaration conjointe qu’ils ont signée samedi 16 janvier à Goma (Nord-Kivu). Pour ces chefs miliciens, le retard que prend le lancement de ce processus affecte de plus en plus la sécurité dans les territoires de Masisi et Rutshuru notamment.

Matata Mpumuje Souleman du Groupe armé des volontaires (GAV), Bilikoliko Mingenya de l’Union des patriotes pour la défense du Congo (UPDC), Dusabe Gashamari Delta des Forces de défense des droits humains (FDDH)/Nyatura, Kavumbi Sibomana du Groupe de sécurité ( GS) et Kakule Masivi Je t’aime de l’Alliance des forces résistantes congolaises (AFRC) regrettent de constater que, sur les 2 358 combattants qu’ils avaient déjà sortis de la brousse et cantonnés à Mubambiro, à peine 400 restent dans ce centre.

Ils estiment que cette situation affecte non seulement la sécurité en province, mais aussi la poursuite de la sensibilisation d’autres combattants à la reddition volontaire.

Dusabe Delta indique que beaucoup de miliciens sont retournés en brousse :

« Nous avions convenus que nous devrions retourner aux villages pour sensibiliser les autres. Mais, jusqu’à présent, nous sommes bloqués ici à Goma en attendant le processus. Il y a 1600 jeunes combattants qui sont déjà rentrés en brousse à la suite de mauvaises conditions de prise en charge. Les autres, au nombre de 400, on ne sait même pas s’ils sont toujours à Mubambiro. »

Depuis octobre de l’année dernière, lors que son passage à Goma, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, avait déjà promis 50 millions USD pour concrétiser le processus DDR communautaire. Jusque-là, ce projet est toujours attendu. Ces jeunes qui se sont rendus sont maintenant éparpillés, notent d’autres acteurs locaux, craignant que ces jeunes ne soient utilisés par des réseaux des bandits armés.

 

 

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